Stop ou encore ? Les deux syndicats majoritaires de l'agriculture ont appelé ce jeudi 1er février à la levée des barrages après les annonces du Premier Ministre. Gabriel Attal a notamment promis des aides financières. Malgré cela une nouvelle manifestation hors syndicat est prévue ce vendredi en Haute-Loire. « Lui et ses ministres n'ont rien compris du message des agriculteurs », a réagi, de son côté, le sénateur altiligérien Laurent Duplomb.
La colère des agriculteurs n'est pas tout à fait retombée. Mais leurs syndicats majoritaires ont appelé hier à la levée des barrages après les annonces du Premier Ministre. Gabriel Attal a notamment promis le renforcement de la loi Egalim pour des prix plus justes pour les producteurs. Le montant des aides promises s’élève selon le ministère des Finances à 400 millions d’euros.
Mobilisation agricole hors syndicat ce vendredi à Saint-Pierre-Eynac
Un nouveau rassemblement d'agriculteurs non affiliés à un syndicat est prévu ce vendredi à Lachamp. Gaëtan Belly, conducteur de machines agricoles résidant à Cayres, est à l'origine de cette manifestation qui aura lieu à partir de 13 heures au rond-point de Lachamp à Saint-Pierre-Eynac, sur la RN88.
Il est également envisagé d'organiser des points de blocage sur le rond-point près d'Auchan à Brives-Charensac.
« Un emplâtre sur une jambe de bois comme on dit chez moi ! »
Ce jeudi midi, Gabriel Attal a organisé en urgence une conférence de presse afin de détailler une troisième série de mesures visant à apaiser la frustration des agriculteurs.
Souveraineté alimentaire, renforcement de la loi Egalim, aides aux éleveurs… Des mesures qui visent à calmer la colère des agriculteurs, mais qui ont en fait sursauter un. Laurent Duplomb s’est exprimé suite à ces annonces. Le sénateur LR de Haute-Loire n’a pas mâché ses mots :
« À bien y réfléchir, je comprends mieux le silence d'Emmanuel Macron durant toute la période des manifestations agricoles. En effet, tout juste les annonces faites par le Premier Ministre et l'appel à lever les barrages ; « chassez le naturel, il revient au galop » ! Il annonce dans un « en même temps » schizophrénique vouloir regagner la souveraineté alimentaire de la France tout en voulant « sortir du modèle de la chimie » et « bâtir un nouveau modèle agricole en Europe ». En fait, lui et ses ministres n'ont rien compris du message des agriculteurs qui les appelaient à stopper ce projet de société décroissante au détriment de l'acte de production. »
À l’origine de ce mouvement, une contestation de l’écologie politique selon Duplomb
Le sénateur a ensuite conclu avec son interprétation de la colère agricole :
« A travers leur cri « On marche sur la tête » ; les agriculteurs disent qu’ils ne comprennent pas que l’on érige comme priorité politique cette défense de l’environnement au détriment de tout acte de production. Cette inversion de priorité propre à la France, et ce « en même-temps » est pour eux synonyme de péril imminent ! Cette contestation de l’écologie politique est bien la genèse de ce mouvement, ne nous y trompons pas. »