L’Autorité de la Concurrence a décelé un problème de concurrence sur les zones de chalandise de Vals. Pourtant, la présence d’un futur Intermarché à Baccarat n’est pas remise en question.
Maxence Lepinoy, chargé de communication de l’Autorité de la concurrence précise d’abord que la concurrence n’est pas forcément la même d’un magasin à un autre, même si les deux sont proches géographiquement. « L’examen de l’Autorité de la concurrence prend en compte le secteur, la clientèle et la taille du magasin », résume t-il.
Outre la distance, la zone
Par exemple, une enseigne dans une ville sera étudiée par rapport à un autre magasin localisé dans une zone définie. Dans ce cas, un supermarché peut être proche d’un second, sans pour autant être compris dans le même secteur.
En clair, « quand on établit une zone, on se fixe par rapport au magasin, si un à l’est est plus proche d’un second encore plus à l’est, cela exclut le magasin à l’ouest, c’est un effet de secteur », schématise Maxence Lepinoy. Dans cette situation, l’établissement de Baccarat peut ne pas être considéré comme concurrent avec Vals s’ils ne se situent pas dans une zone commune.
Hyper, super... Quelle différence ?
- Un hypermarché est défini par une surface de 2 500 m² et plus,
- un supermarché fait entre 400 et 2 500 m²
- et une supérette dispose de 120 à 400 m².
Pas la même superficie
Ensuite, la taille du magasin est prise en compte dans cet examen. Un hypermarché ou un commerce de proximité, une supérette par exemple, ne sont pas considérés comme pouvant être en concurrence. Or, un supermarché subit la concurrence des autres supermarchés mais aussi des hypermarchés situés à moins de quinze minutes en voiture.
Intermarché à Vals est un hypermarché, alors que celui de Baccarat est un supermarché. Ce dernier ne peut donc pas faire concurrence au premier. L'un ne mettant pas en danger la fréquentation de l'autre.
Enfin, deux magasins peuvent être implantés dans le même secteur sans pour autant être considérés comme se faisant de l’ombre, et ce à cause de la prise en compte du public. Le chargé de communication relate.
« Un client d’hypermarché n’est potentiellement pas client de la petite supérette du coin. C’est l’Autorité de la concurrence qui est chargée de déterminer si les clients fréquentent les deux établissements ou non. »
En somme, la clientèle diffère donc entre un hypermarché, un supermarché ou une supérette, et cela est également influencé par la localisation des enseignes dans une ville, ou dans sa périphérie.