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À bout, les salariés de l'Intermarché de Vals lancent une pétition

Par Clara Serrano , Mise à jour le 30/12/2023 à 06:00

Alors qu'il ouvrait ses portes il y a seulement quelques semaines, l'Intermarché de Vals fait l'objet d'un nouveau coup de théâtre. Mais après que la direction ait annoncé à la presse et aux salariés son obligation de céder le magasin à la concurrence, ces derniers ont décidé de « tout faire pour conserver l'enseigne ».

Nous vous en parlions mardi 26 décembre, dans un article intitulé « À peine né que l'Intermarché de Vals va déjà rendre son dernier souffle » : l'hypermarché de Vals-près-le-Puy, déjà passé des mains de Casino à Intermarché, devra trouver un nouveau repreneur dans les prochains moins. 

Et pour cause, une décision de l'Autorité de la concurrence (ADLC) notifiée aux propriétaires des 6 700 m² de l'ex-Géant Casino, Rémy et Patricia Valette. 

Après une transition déjà difficile pour les employés, rebelote donc. Mais cette fois, « les gens sont au bout » souligne Christophe Romeuf, représentant syndical CGT, au nom de l'intersyndicale qui considère que « les salariés sont traités comme du bétail ».

« Pas de fumée sans feu »

Alors qu'une réunion se tenait ce vendredi 29 décembre, le représentant syndical s'interroge sur l'origine du problème. « Il n'y a pas de fumée sans feu. Pourquoi l'ADLC n'a pas rendu cette décision plus tôt ? Tous les voyants étaient au vert. Jusqu'à présent il n'y avait qu'un magasin (à Lons-le-Saunier, Jura) qui pouvait poser souci, maintenant nous sommes trois ! » lance-t-il, s'interrogeant : « On se demande bien qui a déposé un recours. Ça ne s'est pas fait tout seul. »

Et ce n'est pas la seule question qui le taraude. 

« La ferme sera-t-elle vendue avec le bétail ? »

Outre de savoir pourquoi est-ce que le couperet tombe si tard, l'homme, les syndicats ainsi que les salariés « n'ont que des interrogations ». Interrogations sur leur avenir, pour lequel aucune certitude n'est pour l'heure établie. « La ferme sera-t-elle vendue avec le bétail pour la seconde fois, lance Christophe Romeuf. Nous n'avons aucune certitude sur le fait que les contrats établis pour 15 mois lors de la cession de Casino soient maintenus avec la cession d'Intermarché. C'est à nouveau du stress et des inquiétudes pour les salariés. »

La question persiste également sur la possibilité ou non de déposer un recours sur la décision de l'ADLC. La réponse sera officielle le 15 janvier prochain. Mais d'ici là, pas question de rester les bras croiser, même s'il faut avancer dans le brouillard. « On n'a jamais vécu ça. On fait des points réguliers avec la direction, qui elle ne veut pas vendre, et à laquelle les salariés sont déjà attachés. L'objectif est de trouver des solutions, est-ce qu'une pétition pourrait nous apporter un renfort devant l'Autorité ? »

« Mobiliser la population pour faire pencher la balance »

Une pétition, c'est l'idée qu'on eu les syndicats pour tenter de « mobiliser la population, pour faire pencher la balance ». Accessible en magasin et en ligne, elle permet aux clients de l'enseigne et aux personnes qui le souhaitent, d'apporter leur soutien aux salariés. « On récupérera ensuite toutes les signatures, espérant que cela montre que la population souhaite garder son enseigne. »

Sur place, la pétition est accompagnée d'un flyer tendu par une vendeuse, ou plutôt d'un cri du cœur.

« Nous avons besoin de vous ! Sauvons Notre enseigne ! Nos emplois ! Nos clients ! Nos producteurs locaux ! Notre zone commerciale de Chirel ! » peut-on lire en caractères gras.

Enfin, le représentant ajoute que l'intersyndicale est prête à « faire intervenir tous les acteurs locaux pour venir à nous soutenir, et prendre toute l'aide possible et imaginable ».

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