Depuis 2012, le tri à la source s'applique déjà aux entreprises dépassant un seuil minimum de déchets produits. Cette fois, le ministère annonce une extension de la loi à l'ensemble des professionnels et des particuliers. Mais en réalité, ce sont les collectivités qui ont désormais l'obligation de mettre à disposition des administrés des solutions de tri des biodéchets.
Quels sont les déchets concernés ?
Cela concerne globalement, selon l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement, « les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. »
Soit les tontes de pelouse et fauchage, feuilles mortes, tailles d’arbustes, haies et brindilles ou encore déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies ou encore restes de repas ou de préparation de repas et produits périmés non consommés.
En revanche, évitez les restes de viandes ou de poissons, dont les odeurs attirent inévitablement mouches et rongeurs.
Pourquoi trier ?
L'objectif est de permettre aux communes de les valoriser, mais pour cela, elles doivent organiser des collectes régulières pour éviter à chacun de stocker longtemps chez soi les déchets alimentaires.
En effet, il comporte plusieurs avantages :
- Il améliore la qualité et la santé du sol en le nourrissant et le rendant plus résistant aux aléas climatiques (sécheresse, érosion, ...)
- Il permet de brûler moins de déchets organiques. Souvent trop humides, ils dégradent la performance des incinérateurs.
- Il réduit la quantité de déchets déposés en décharge
- Il produit du biogaz, grâce à sa méthanisation.
Sacs en papier kraft ou seaux peuvent servir à la collecte des biodéchets.
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Sacs en papier ou seaux réutilisables ?
Pour collecter vos biodéchets, à vous de faire votre choix. Vous pouvez utiliser des sacs en papier kraft, en réutilisant par exemple ceux dans lesquels vous avez acheté vos fruits et légumes, ou bien vous pouvez utiliser un seau rigide, disposant d'un couvercle souvent marron, et facile à transporter.
Collective ou individuelle ?
Selon les choix des collectivités et certainement selon leur nombre d'habitants, elles proposeront deux types de récolte des biodéchets : collective et individuelle.
Si elle est individuelle, elle se fait en porte-à-porte par des agents de la commune, qui ramassent un à un les seaux pour les récolter.
Si elle est collective, vous devrez alors la sortir comme beaucoup le fond déjà pour les ordures ménagères, dans des grands bacs installés dans la rue. Cette solution présente l'avantage de pouvoir se débarrasser de ses déchets.
"On est loin de ce qu'il faudrait pour répondre à tous les besoins."
Dans l'agglomération du Puy-en-Velay, des dispositifs de compostage sont déjà en place depuis près de 20 ans. Mais comme l'affirme un des employés de l'institution, "ceux-ci sont encore loin d'être suffisants pour répondre aux besoins de l'ensemble des administrés."
Ainsi, pour répondre au mieux à ces besoins, une étude a été réalisée à l'automne 2023, dont les résultats seront rendus fin décembre. Ils permettront de déterminer le type et le nombre de solutions à mettre en place.
"On peut déjà penser qu'une solution de ramassage similaire à celui qu'on connait déjà pour les ordures ménagères dans l'Agglo du Puy serait bien trop coûteuse à mettre en place."
"Il faut mettre des choses en place. On devrait déterminer quoi et comment prochainement"
En attendant, pour les plus motivés, l'Agglomération du Puy propose aux particuliers, des composteurs à tarif préférentiel, soit à 50 % du tarif habituel. Et quelques composteurs collectifs fonctionnent déjà.
Des "maitres composteurs" se chargent et se chargeront de la gestion des composteurs collectifs ainsi que de l'information auprès des communes, des professionnels et des particuliers.
Les déchets ramassés seront ensuite valorisés et utilisés, en priorité pour l'entretien des massifs. Il est possible également, toujours selon l'employé de l'agglomération, que du compost récolté soit rendu accessible au public. Mais il précise : "Aujourd'hui, rien n'est vraiment fixe, rien n'est sûr. Ce qu'on sait, c'est qu'il faut mettre des choses en place. On devrait déterminer quoi et comment très prochainement", avant d'ajouter : "On peut déjà penser qu'une solution de ramassage similaire à celui qu'on connait déjà pour les ordures ménagères dans l'Agglo du Puy serait bien trop coûteuse à mettre en place."
