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Le SNUipp43 tire la sonnette d’alarme dans le primaire en Haute-Loire

, Mise à jour le 30/11/2023 à 04:00

"Le point de rupture est atteint." Le syndicat du 1er degré, le SNUipp, a tiré la sonnette d'alarme ce mardi 28 novembre. Pour l'organisation, "102 alertes sociales" ont été déposées pour les écoles primaires, partout dans le pays. "Les conditions de travail des enseignants et des AESH se sont profondément dégradées, entraînant usure professionnelle, souffrances et renoncements", détaille le syndicat.

Dans un communiqué commun avec les autres départements, l'organisation syndicale FSU-SNUipp nourrit l'espoir d'une réaction du ministère. Elle dénonce, entre autres, les 1 709 suppressions de postes d’enseignants dans le 1er degré prévus pour la rentrée 2024 et réclame des actions concrètes "pour faire face à l'usure, avec l’empilement des missions, des responsabilités et des tâches qui nous éloigne de nos missions premières."

Le communiqué ci-dessous ↓↓

"102 alertes sociales

Aujourd’hui le point de rupture est atteint dans les écoles. Année après année, les politiques éducatives des dernières décennies ont contribué à casser les protections dont bénéficiait le service public d’éducation. Elles ont imposé des réformes qui ne visent pas la résorption des inégalités et la réussite de tous les élèves, elles ont privé l’Ecole des moyens lui permettant d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés.

Les conditions de travail des enseignant·es et des AESH se sont profondément dégradées, entraînant souffrance et renoncements. Les enseignant·es et AESH demandent non pas « un choc des savoirs » mais « sursaut du ministère » face aux problèmes que rencontrent les personnels de l’Education Nationale.

Le ministère porte la responsabilité de la dégradation des conditions de travail et de la santé de ses personnels, celles et ceux qui tiennent l’École à bout de bras et de la scolarisation de tous les enfants.

Quelques exemples en Haute-Loire :

  • Le nombre de saisies du Registre Santé et Sécurité augmente sans cesse (+50% entre mai et novembre 2023).
  • 7 PE ont quitté l’Education nationale cette année et 10 AESH ont démissionné entre septembre 2022 et février 2023.
  • 1355 journées n’ont pas été remplacées l’année dernière, faute de remplaçants suffisants
  • Le département a perdu 10 postes de PE en 2023. Avec 1709 suppressions de postes dans le 1er degré pour la rentrée 2024, la prochaine carte scolaire s’annonce tout aussi difficile.
  • Chaque année, le rectorat tarde à rembourser les frais de déplacement des personnels itinérants. Certains accusent un retard de plus de 6 mois, avec des sommes dépassant les 1800 euros. Dans quelle autre profession fait-on crédit à son employeur ?

L’école, qui n’est pas en dehors de la société, subit l’augmentation des inégalités. Si la loi de 2005 a permis une évolution sociétale et une amélioration de la prise en compte des élèves en situation de handicap, cette ambition ne s’est pas accompagnée des moyens nécessaires.

Pour preuves : la suppression de 4 postes dans les RASED (réseaux d’aide spécialisée) et d’un poste en SESSAD à la rentrée 2023, des dispositifs ULIS dépassant les seuils d’effectifs, des élèves en attente d’orientation ou d’aide humaine, des AESH accompagnant plusieurs enfants avec des troubles différents, dans des classes ou des écoles différentes.

L’organisation de l’école inclusive cristallise à elle seule le plus de tensions dans les écoles. Aujourd’hui l’inclusion se fait sans moyen supplémentaire, sans formation spécifique de l’ensemble des personnels. Les enseignant·es et AESH se sentent trop souvent seul·es, sans soutien de la hiérarchie et avec le sentiment de pallier aux moyens dégradés auxquels doit également faire face le secteur médico-social.

La FSU-SNUipp43 dépose, comme dans tous les autres départements français une alerte sociale, préalable à un dépôt de préavis de grève, pour dénoncer les conditions de travail dégradées des personnels de l’Education Nationale qui travaillent dans le 1er degré. La FSU-SNUipp attend des réponses concrètes, tant au niveau national qu’au niveau des départements. À l’aune des réponses reçues, elle prendra ses responsabilités quant aux suites à donner à cette alerte sociale."

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