Sabarot, le géant vert de la lentille, opte pour une usine 4.0 à 20 millions €

Sabarot est un pilier dans le terroir du Velay. Depuis 200 ans, l’entreprise familiale Sabarot propose une gamme complète de légumes secs, céréales et graines, dont ses produits phares « la Lentille verte du Puy A.O.P. » et le « Petit Épeautre du Velay ». Elle est également spécialiste des champignons sauvages et leader européen des escargots en conserve.

Leader en Europe

Sabarot est aujourd’hui leader européen sur la surgélation de légumineuses et céréales. Elle exporte dans 70 pays, le Royaume-Uni, en Allemagne, dans le Benelux, mais aussi en Australie et aux USA. Aujourd’hui Sabarot c’est 60% de son chiffre d'affaires dans le veggie avec les best-sellers comme la lentille et le quinoa et 40% dans le festif avec les champignons sauvages et les escargots. 40% de ses produits partent dans les supermarchés, 20% chez les industriels, 20% en restauration et 20% à l’export.

Sabarot est aussi la première entreprise de Haute-Loire à inscrire une mission dans ses statuts en 2020 avec sa filiale Sabarot Agriculture, l’entreprise familiale a construit des nouvelles filières en Haute-Loire : Orge Perlé d’Auvergne, Chanvre BIO, Blés spécifiques et demain sarrasin BIO de Haute-Loire. Mais la nouvelle filière qui cartonne : c’est le petit épeautre du Velay.

La surgélation individuelle 

En proposant des produits précuits et surgelés prêts à l’emploi, Sabarot lève l’un des principaux frein à la consommation des céréales et des légumineuses : le temps de cuisson et la facilité de préparation. L'entreprise propose alors un conditionnement allant de sacs de 500 g à 1T grâce à la création d’une unité IQF en 2020 (Individuality quick frozen).  Cette technologie a séduit les industriels, puis la restauration collective et les restaurateurs.

Depuis le démarrage de l'unité IQF en 2019, Sabarot a doublé ses volumes de production, passant de 2 500 tonnes en 2018 à 5 000 tonnes en août 2022, soit une capacité de 20 tonnes par jour. En 10 ans, l'entreprise est passée de 30 millions d'euros à 75 millions de chiffre d’affaires et d’un bilan de 20 à 60 millions d'euros avec un effectif de 74 à 160 personnes. En 2023, sa croissance est de +20%.

Robotiser et automatiser les usines

Pour aller encore plus loin, et pour continuer à réduire son empreinte carbone, Sabarot a centralisé toutes les opérations logistiques dans son centre historique de Chaspuzac en 2020. Le magasin automatique de grande hauteur mis en place est piloté par un logiciel de gestion d’entrepôt et est destiné à stocker les produits finis provenant des lignes de production. D’une capacité de 6 376 palettes grâce à des rayonnages de 21,5 m de haut, le magasin se distingue par la longueur de ses deux allées : 92 m.

Un transstockeur circule dans chaque allée et réalise de façon autonome les opérations de stockage, de déchargement et de transport des palettes. Une autre particularité de l’entrepôt est son autonomie électrique grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur le toit et générant jusqu’à 550 Kwh. Le nouveau magasin automatique permet également à l’entreprise d’avoir une traçabilité sur ces 7800 références et une optimisation logistique, de la chaîne de production à la livraison client.

Un projet soutenu

Lors de l'inauguration de l'usine 4.0, Département, communauté d'agglo, Région et État ont été présents. Les représentants, armés de leurs plus belles charlottes. 

Car dans les 20 millions d’euros d’investissements, 2,6 millions d’euros proviennent des aides, soit 13 % du montant total. Avec 400 000 euros du Département et de la communauté d’agglomération, 1,1 million d’euros de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du FEDER (Fonds européen de développement régional) et 1,1 million d’euros de l’État via le Plan France, Sabarot étant lauréat du Plan de Relance Protéines.*

_{*Le Plan de Relance Protéines a été initié par le Gouvernement et est porté par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, France Relance. Il vise à offrir un plan de structuration des filières protéines végétales. Le but est d’accompagner la structuration des filières et les investissements post-récolte. Dans le cadre de ce plan, Sabarot a remplacé l’ensemble de ses équipements afin de doubler la capacité de tri de ses matières premières et ainsi obtenir une qualité optimale. La capacité de tri a été doublée passant de 2 à 4 tonnes / heure. Pour une capacité annuelle passant de 20 000 à 40 000 tonnes.}