J'ai testé pour vous : une immersion dans une eau à 4 degrés
À la quête du véhicule du futur : Cyclodebout, un concept rare made in Haute-Loire
À quoi ressemble la mobilité du futur ? Pour le moment, pas de voiture, ni de skate volant (désolé Doc !), mais on imagine sûrement un objet avec des roues entre la trottinette, les rollers, le vélo et la voiture. Quelque chose de plutôt léger et peu consommateur d’énergie. Olivier Joux ne l’imagine plus, il l’a crée. On a testé pour vous le Cyclodebout. (vidéo en fin d’article).
Savez-vous que les transports représentent aujourd'hui 25 % des émissions de CO2 selon l'ADEME, l'Agence de la transition écologique ? Dans les années à venir, l'objectif sera donc de diminuer ces émissions pour arriver à la « neutralité carbone ». Quelles solutions pour y parvenir ?
Le Concours Lépine, c'est quoi ?
Le Concours Lépine est un concours français d'inventions créé en 1901 par Louis Lépine. Il est organisé par l'association des inventeurs et fabricants français (AIFF), reconnue d'utilité publique en 1912.
Pour répondre à cette problématique, mais pas seulement, l’Altiligérien médaillé d’or au concours Lépine en 2018, Olivier Joux a créé une sorte de tricycle articulé électrique appelé le Cyclodebout.
C'est un drôle de véhicule 100 % électrique comme une trottinette, mais à trois-roues, surmonté d'une petite batterie intégré au cadre du véhicule. Les phares sont intégrés, le frein de parking aussi, mais également le compteur de vitesse, le support de téléphone, etc. Un vrai petit bolide ! La prise en main varie entre deux à cinq minutes pour les moins habiles du guidon.
Le Cyclodebout, c'est son nom. Il peut transporter un seul passager, jusqu’à 120 kg. L'idée d’Olivier Joux, inventeur de ce type de mobilité, était de fabriquer un intermédiaire entre le vélo, la trottinette et la voiture :
« L’idée est née à l’époque où j’allais à l’école bancaire à Lyon en partant de Saint-Étienne. Quand on arrivait en gare de Part-Dieu, il fallait ensuite qu’on prenne un bus pour parcourir les quatre kilomètres jusqu’à l’école. Mais il était toujours bondé et donc on faisait le parcours en courant ce qui n’est pas pratique en costume cravate. À ce moment-là, je me suis rendu compte qu’il manquait un moyen de locomotion qui permet dans toutes les tenues vestimentaires de se déplacer avec une vraie stabilité. »
« C’est du 98 % made in France »
Le cadre est fabriqué dans la Loire vers Balbigny, les composants sont aussi pris dans la Loire voisine vers Montbrison, les batteries sont fabriquées à Saint-Julien-Chapteuil, et les moteurs eux viennent d’Asie. L’assemblage se fait dans leur atelier à Saint-Germain-Laprade. « Pour 98 % du véhicule, c’est du made in France », a lancé Olivier Joux.
Une alternative à la voiture ou même à la trottinette électrique ?
Au début, les premiers prototypes étaient à pédales, car la réglementation imposait que les véhicules soient équipés par un entraînement à pédales pour être autorisés sur les pistes cyclables ou sur la route. Seulement, depuis 2019, les règles ont changé avec notamment l’arrivé en masse des trottinettes électriques.
Aujourd’hui Cyclodebout, équipe notamment des sociétés de sécurités ou de gardiennages. Le prix moyen d’un véhicule est de 3000 €.
Mais alors quelles différences avec une trottinette au prix beaucoup plus abordable et moins encombrant. Olivier Joux se défend : « Une trottinette électrique a plein d’avantages. Elle a celui d’être souvent pliable et facilement transportable dans le métro par exemple si vous voulez vous déplacer en ville. En revanche, lorsqu’il y a un terrain un peu accidenté, ça ne va pas être terrible. Et beaucoup de gens ne veulent pas monter sur une trottinette pour ces raisons-là. Les grandes roues du Cyclodebout permettent de passer et de franchir des obstacles facilement. Il est complètement articulé. L’autre chose intéressante, c’est qu’il a une autonomie qui monte jusqu’à 60 km ce qui est rarement le cas pour une trottinette. »
Une affaire en perte de vitesse
L’an passé, en 2022, Cyclodebout a vendu un peu plus de 300 véhicules. Cette année, « on a un recul de l’activité », a expliqué Olivier Joux qui confie que son affaire semble souffrir d’un problème de notoriété.
« On a besoin d’être connue et davantage reconnue ! »
« 300 ventes à l’année, ce n’est pas énorme… Ça reste une goutte d’eau. On manque de notoriété aujourd’hui. Je prends l’exemple des gens qui sont mal marchants et qui aimeraient avoir des solutions autres qu’un tricycle ou qu’un fauteuil pour se déplacer. Ces gens-là ne savent pas que le Cylclodebout existe. Et quand ils recherchent sur Internet, un engin pour se déplacer, ils vont tomber soit sur un tricycle ou soit sur autre chose, mais pas sur Cyclodebout. Aujourd’hui, on ne nous connaît pas », a-t-il regretté.
On a testé pour vous !
Enzo Martinet Journaliste Zoomdici : « c’est un véhicule très ludique à conduire et je pense accessible à tous. La prise en main n’a pas duré plus de deux minutes. Un véhicule avec lequel on s’imagine très bien faire de la randonnée ou bien une balade viticole, admirant les étendues de collines vallonnées de l’Aude par exemple ! »
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1 commentaire
Très ingénieux et cyclodebout vient agrandir la famille des modes de déplacement doux et semble facile d'utilisation avec un côté "fun" en plus. Concernant le développement de l'activité Cycledebout peut intéresser les campings les parcs de loisirs mais aussi gendarmes policiers et gardes forestiers pour la surveillance de territoires assez grands qui souvent assurés à cheval......j'ai d'autres idées que l'inventeur m'appelle.
Thierry