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Une Journée Internationale pour les Droits des Femmes au goût de retraite
C'est le hasard du calendrier. Cette journée sonnera un peu différemment cette année, car elle tombe quasi au même moment que la journée de grève générale contre la réforme des retraites le mardi 7 mars. Le lendemain donc sera une journée de grève féministe pour la Journée Internationale pour les Droits des Femmes. Des sujets qui ne sont pas si différents quand on regarde les chiffres. En Haute-Loire, une journée de mobilisation est prévue.
"Le 8 mars, ce n’est ni la fête des mères, ni la fête des femmes, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes". Un rappel important porté par les différents syndicats à travers le pays. Une manière de rappeler que ce n'est pas l'occasion d'offrir des fleurs ou de célébrer ce jour, mais bien de lutter et de se mobiliser pendant cette journée.
Quelle est l’origine de la journée du 8 mars ?
Cette journée puise ses origines dans l'histoire des luttes ouvrières et des manifestations de femmes du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. Selon une des théories, le choix de cette référence à une manifestation de couturières new-yorkaises, le 8 mars 1857. Mais d’après l'historienne Françoise Picq dans le journal du Centre national de la recherche scientifique, cette manifestation n'aurait jamais existé. Toutefois, c'est en 1977 que les Nations unies officialisent la Journée internationale des femmes, incitant ainsi tous les pays du monde à fêter les droits des femmes. En France, ce n'est qu'en 1982, sous l'impulsion d’Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, que la France reconnaît le 8 mars comme Journée internationale des droits des femmes.
Chaque année, un thème est porté pour cette journée. En 2023, le thème s'inscrit dans le contexte du développement du numérique. "Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes".
Un appel à la grève féministe de l'intersyndicale
De nombreux syndicats soutiennent le mouvement et proposent des manifestions et des grèves durant cette journée pour revendiquer les droits des femmes. Car, même en 2023, le rappelle les syndicats de la Haute-Loire lors d'une conférence de presse mercredi 01 mars, "il faut encore se battre et faire évoluer les mentalités". Un combat qui continu, d'autant plus pour les associations comme le planning Familial " qui défend l'accès et l'égalité à la santé, le droit au respect et le droit de choisir de leur vie et de leur sexualité".
"Ce sont des résidus de la société patriarcale"
Lors de la conférence de presse, les différents syndicats, largement représentés par des femmes ce jour-là, défendait leur volonté de continuer de faire bouger les choses. " Il faut encore faire bouger les choses, l'égalité n'est pas encore acquise, ce n'est pas vrai !". La Cgt envoyait un message fort en évoquant les discriminations encore présentes dans la société d'aujourd'hui. " que ce soit sur le salaire, les postes à responsabilités, ou encore dès le plus jeune âge avec un conditionnement aux genres encore bien prononcé". Une des représentantes imageait d’ailleurs ses propos par l'exemple de son cas personnel : " mes filles ont encore reçu à Noël des dînettes, des fers à repasser ou des aspirateurs, bien sûr tout ça en rose...", ' on est sur des schémas qui perdurent de génération en génération !".
Une journée forte en revendication féministe
Partout et dans tous les pays, des mobilisations sont proposées tout au long de la journée. Et pour cause : continuer de faire entendre et faire valoir le droit des femmes. La FSU rappelle les leurs : l'inscription comme promise du droit à l'IVG à la constitution, la formation du personnel de l'éducation national aux questions sur le sexisme, le consentement et le droit des femmes. La question des salaires a également été abordée. "Une différence salariale toujours trop présente". Selon les syndicats, il y a encore un écart de 22% entre les hommes et les femmes. De plus, la répartition des promotions et des postes à forte responsabilités proposés aux hommes et aux femmes "semblent encore inégales". "Il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes à temps partiel encore aujourd'hui, pour des postes à responsabilité inégales". Enfin, la réforme des retraites a été abordée.
Les femmes très touchées par la réforme.
"En première ligne des conséquences du projet de réforme des retraites, ce sont les femmes" expliquait Claudine Gellet, coprésidente du planning familial de la Haute-Loire. Les femmes "subissent et en périssent" dans ce projet de loi. Selon les syndicats, les 1200 euros promis à tous, seulement 20.000 femmes y serait éligibles. Selon les chiffres de la Fédération nationale des Centres d'information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) données par les syndicats, 60 % des femmes seniors entre 55 et 64 ans seraient en inactivité pro forcée. C'est-à-dire soit au chômage, au RSA ou au minima social.
Une double mobilisation organisée
Alors comme le calendrier a bien fait les choses, la veille, le 7 mars, aura lieu une journée de grève interprofessionnelle massive dans le pays. Le lendemain, le 8 mars, les syndicats appellent aussi à un rassemblement suivi d'une déambulation et d'un flash mob sur la musique "I will survive" (nous on veut vivre). Le rendez-vous est donné à 18 h 30 place du Breuil avec la pose symbolique d'une plaque au nom de Gisèle Halimi, figure emblématique du féminisme, notamment active dans le procès Bobigny.
Par la suite, un concert féministe gratuit et pour tous au centre Pierre Cardinal à 19 h 30 pour des textes et des chants féministes. Parmi les chanteuses : Véronique Rideau, Pauline Dole, Emilie Lebas Anthouard, Cecile Guillier.
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2 commentaires
Un discours féministe qui doit avoir sa place mais qui est pourtant bien bancal. D'un côté, il y a le pouvoir de la femme, forte au travail, courageuse, aussi compétente, présente et assidue que l'homme dans lequel je me reconnais ... Et de l'autre, il y a le néo-féminisme NUPES où l'on veut rémunérer la femme quand elle enfante, quand elle s'occupe des enfants ou on veut lui comptabiliser dans sa retraite des trimestres "maternité", bref ce féminisme qui admet finalement que la femme doit avoir un traitement plus clément et donc qu'elle serait plus faible que l'homme. En fait, à réclamer toujours la reconnaissance des "tâches" des femmes, les néo-féministes les ancrent dans leur rôle de mère ... un peu comme au Moyen-Age. C'est bien loin de l'équité nécessaire.
Bravo, je serais là avec ma carrière hachée, mon mi-temps, mes 4 enfants et mes 350euros d'invalidité(dégradation de mon état de santé due a mon métier d'auxillaire de vie), je pense être dans le cadre aujourd'hui et demain aussi pour le 8 mars.