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Accès aux Ehpad : la Haute-Loire bon élève ?
Alors que les récentes informations sur les pratiques d’Ehpad privés ont logiquement scandalisé l’opinion publique française, l’UFC‐Que Choisir de Haute‐Loire fait le point sur la situation sur l’accès aux Ehpad dans le département de la Haute‐Loire.
Alors qu’en France il existe une offre de 102 places en Ehpad pour 1 000 personnes âgées de plus de 75 ans, la situation est nettement plus favorable dans le département de la Haute‐Loire avec 141 places pour 1 000 personnes âgées de plus de 75 ans. Par ailleurs, dans le département 78 % des personnes très dépendantes bénéficient actuellement d’une place en établissements. La moyenne nationale est de 68 %.
La Haute‐Loire plutôt bon élève
L’analyse des tarifs pratiqués par les Ehpad implantés en Haute‐Loire révèle que le coût moyen d’une place y est de 1 901 € par mois. A titre de comparaison, au niveau national, le prix moyen des places est de 2 214 € par mois. En intégrant le niveau de vie de ses habitants on voit qu’en moyenne les résidents altiligériens doivent piocher dans leurs économies, à hauteur de 216€/mois (contre 416 € au niveau national).
Les Ehpad privés tirent les prix vers le haut
- Les Ehpad publics départementaux affichent un prix moyen de 1 906 €,
- Les Ehpad associatifs un prix moyen de 1 886€,
- Dans les EHPAD privés il s’élève à 2 137 €.
Ce sont donc bien les Ehpad privés qui tirent les prix vers le haut. Notons qu’ils ne disposent dans le département que de 1 % du total des places, contre 23% au niveau national.
Un développement de l’offre privée favorisé par les pouvoirs publics
Cette cherté des Ehpad privés, ne s’explique pas par une meilleure qualité des prestations proposées à leurs résidents.
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Les taux nationaux d’encadrement des résidents est de 55,6 % dans les structures privées, contre 68,1 % dans les structures publiques,
- La qualité de la restauration ou encore les animations, essentielles pour le moral des résidents n’y sont pas meilleures, loin de là.
La stratégie de maximisation du profit des établissements privés qui s’effectue sans toujours prendre en compte l’impératif de bien‐être des résidents semble se réaliser avec l’implicite et blanc‐seing des autorités publiques, qui outre des manquements dans les contrôles des établissements, favorisent le développement des Ehpad privés.
Là aussi la Haute‐Loire est plutôt bon élève
Le département de la Haute‐Loire se démarque très nettement de cette politique en conservant à ce jour un pourcentage très limité de places allouées aux Ehpad privés. C’est même, avec 1%, le pourcentage le plus faible de tous les départements enquêtés. Au vu des constats dressés, et du fait du vieillissement de la population qui va mécaniquement s’accompagner d’une hausse des situations de dépendance, l’UFC‐Que Choisir de Haute‐Loire, demande :
- Que les Ehpad privés aient l’obligation de proposer un nombre suffisant de places éligibles à l’Aide sociale à l’hébergement ;
- Un plafonnement des évolutions tarifaires des Ehpad privés ;
- La mise en place d’un taux d’encadrement minimal obligatoire pour tous les établissements et de porter ces taux à la connaissance des consommateurs ;
- Que les associations agréées en santé soient représentées au sein des Conseils de vie sociale des Ehpad.
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2 commentaires
Il faut que ce soit "Que choisir ", association de bénévoles, qui fasse le point sur ce problème , que fait l'administration des affaires sociales ?
Ce qui est scandaleux, c'est que nos anciens soient obligés de puiser dans leurs économies pour pouvoir se payer une place, alors que l'on distribue de l'argent à tous, avec les allocations en tout genre , il serait peut-être judicieux de faire en sorte que les retraites soient suffisantes pour accéder à ses structures, et que les gens qui ont travaillé, encore une fois toute leur vie ne se voient pas dépouiller voire être obliger de faire payer leur famille, ça reste déplorable