Un secrétaire de mairie… "globe trotter"
![Si la mairie ne vient pas au secrétaire, c'est le secrétaire qui viendra aux mairies.](/sites/default/files/styles/article_vignette/public/upload/images/loire_semaine.jpg?h=75718082&itok=YtYLgfxy)
Ce vendredi 14 février s'est tenu l'ultime rendez-vous pour clore la très contestée carte scolaire 2025. Maires, élus, préfet, syndicats, Inspection académique... la table ronde du CDEN (Conseil départemental de l'Éducation nationale) s'est soldée par la fermeture de 10 classes du 1ᵉʳ degré, au lieu des 15 projetées au départ. Cela reste un sacré uppercut pour nombre de parents et d'enfants concernés.
Devant le bâtiment d’État, sur la place sablée du Breuil, ils sont une centaine à dresser les banderoles de colère qui flottent aux quatre coins de la Haute-Loire depuis déjà plusieurs semaines. L'annonce de la Carte scolaire, en ce début d'année, a fait l'effet d'une bombe entre les murs des écoles du département. Quinze fermetures de classes pour dix postes supprimés.
Ce vendredi 14 février, après les deux derniers CSA (Comités Sociaux d'Administration) s'est déroulé le CDEN. Cette rencontre permet de sceller le sort de la Carte scolaire, un entretien où se percutent tous les arguments opposés des différentes parties.
Thomas Decoeur, de la FSU, explique à notre micro : "Nous avions demandé à ce qu'une délégation de parents puisse parler, en amont, avec le préfet et l'Inspection académique. Mais cette requête a été refusée. Ce que nous trouvons fort regrettable".
Il poursuit : "À 14 h 30, nous allons nous rendre dans la préfecture pour débattre de la rentrée scolaire du 1ᵉʳ et second degré. Il y aura aussi la présentation d'un point sur les transports organisés par la Région".
"En Haute-Loire, nous payons un très lourd tribut des décisions du ministère de l’Éducation nationale. Ce dernier souhaite la suppression de 470 postes en France. En Haute-Loire, dix postes sont menacés. En terme de population, le déséquilibre est colossal". Thomas Decoeur
Voici les résultats du CDEN !... (Cliquez sur la croix pour dérouler l'info)
Le projet de carte scolaire obtient 17 votes contre sur 26. Le vote étant consultatif, les décisions sont actées.
Au final, les écoles épargnées par une fermeture de classe sont ▼
Les écoles qui perdent une classe sont :
"On comprend que le maire ait accepté cette condition"
Depuis le CSA de repli du 10 février, deux classes sur les quinze menacées ont, à priori, été épargnées. Celle de Retournac s'en sort indemne (MISE à JOUR : elle perd finalement sa classe, décision prise lors du CDEN du 14 février). Mais l'école de Cussac-sur-Loire est sous le coup d'une condition.
"L'Inspecteur académique a précisé que la classe de Cussac ne serait pas concernée par la Carte scolaire si l'école primaire et élémentaire de la commune fusionnaient", précise Thomas Decoeur.
Avant de souligner : "On comprend que le maire ait accepté cette condition. Mais nous savons tous que le fait de globaliser les effectifs et donc les seuils augmentent par la suite le risque d'une fermeture".
Le second degré loin d'être ménagé
Quant au second degré, Julien Pintor, professeur d'espagnol au collège Jean Monnet à Yssingeaux, mentionne : "Nous parlons beaucoup du 1ᵉʳ degré concernant cette casse qui se joue chaque année. Mais il faut noter que le second degré est très impacté aussi. Six classes sont, à la rentrée prochaine, sous le coup d'une fermeture".
Il continue : "Certes, les effectifs baissent de manière générale, mais nous sommes très loin de classes clairsemées ! Au Monastier-sur-Gazeille, par exemple, la classe mise en cause comporte actuellement 33 élèves".
C'est la loi qui le dit
Du côté du syndicat de l'Unsa Éducation, les militants rappellent la saignée qui ne cesse de se déverser plus encore : "Dans le 1ᵉʳ degré, c'est la perte de 10 postes après la perte de 22 postes ces deux dernières années. Il faut entendre l’incompréhension et la colère des personnels, des parents d'élèves et des élus".
Ils terminent par ces mots en rappelant une partie de la législation : "Nous continuons à demander que chaque enfant scolarisé compte dans les effectifs, à l'instar des enfants de moins de 3 ans, dans le respect du Code de l’Éducation et de la Loi Montagne".
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5 commentaires
Petite pensée aux adhérents LR qui par la politique de leur parti sacrifient une partie de l'avenir de la jeunesse de Haute-Loire!
Si on arrêtait de financer autant l'enseignement privé à grands coups de fonds publics peut être que l'école de la république fonctionnerait mieux
La France dépense moins que les autres pays européens pour son école primaire (chiffre OFCE): résultats des classes surchargées, des profs moins bien payés... et après on s'étonne des résultats des évaluations nationales. Tant pis, les français en ont conscience et ne font plus d'enfant. Ainsi, la desertification profitera au loup et au lynx, tant pis pour notre civilisation et notre culture, l'égoisme aura mené à notre perte!
Il est logique d’ajuster le nombre d’enseignants au déclin démographique. Il faut bien mettre plus d’enseignants là où il y a plus d’enfants et les diminuer quand il y en a moins.
Depuis 2017, le budget de l’Education Nationale a augmenté de 30 %, le nombre d’élèves a diminué de 300 000 et malgré cet encadrement très amélioré, le niveau dégringole encore...
la France vit déjà à crédit et ce sont les élèves d’aujourd’hui qui devront rembourser la dette que nous leur laisserons alors si nous pouvons dépenser un peu moins pour diminuer un peu cette dette.
Et oui, la fonction publique doit faire des choix avec un budjet en berne! Quand on est en recession il faut faire des choix, l'etat fais celui de soutenir le BTP en faisant des ronds points à 600000€ ou des parking inutiles à coût de millions d'euros ..