Le Breuil va (enfin) changer de visage

Ce mardi 4 février, alors que dans les écoles, les personnels, parents et enfants se mobilisent contre la fermeture de classes dans 15 établissements de Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier et Laurent Wauquiez, députés du département, ont alerté la ministre de l'Éducation nationale.
Ce mardi 4 février, alors que l'inspecteur de l'académie de Clermont-Ferrand a émis les premières propositions de carte scolaire aux élus et établissements scolaires de Haute-Loire, Laurent Wauquiez, député de la première circonscription, et Jean-Pierre Vigier, député de la seconde, ont remis en main propre une lettre adressée à la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne.
D'après un communiqué adressé à la presse, ce courrier contiendrait un message alarmant, informant la ministre d'une décision « contraire aux dispositions spécifiques du code de l'éducation, qui impose une organisation scolaire adaptée aux réalités des territoires de montagne ».
En effet, Jean-Pierre Vigier est également président de l'association nationale des élus de la montagne (ANEM), et compte bien faire valoir ses positions.
« Les fermetures ne peuvent pas se baser uniquement sur des critères comptables. »
On peut ainsi lire un peu plus en détail : « En tant que président de l’ANEM, Jean-Pierre Vigier, aux côtés de Laurent Wauquiez, rappelle qu’une école située dans une commune classée montagne est une école de montagne. À ce titre, son maintien est régi par des règles spécifiques prévues par l’article 15 de la loi Montagne. Les fermetures ne peuvent pas se baser uniquement sur des critères comptables. Les dispositions propres à la montagne exigent la prise en compte des caractéristiques locales, notamment :
Un facteur déterminant d'attractivité
Pour les deux élus, ces suppressions de classes dans 15 établissements altiligériens nuiront, sans aucun doute, à l'attractivité des territoires, mais aussi à la qualité de vie des enfants comme des parents.
« Fermer une classe en montagne revient à allonger les trajets des élèves, dégrader leur qualité de vie scolaire et affaiblir l’attractivité des communes. L’existence d’un établissement du premier degré dans une commune est un facteur déterminant dans le choix d’implantation des familles ayant de jeunes enfants. Ils soulignent que l’école est un service public fondamental, essentiel à la vitalité et au développement des territoires ruraux. »
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4 commentaires
Ces élus ne servent à rien des belles paroles et plus rien
La carte scolaire se joue, avant tout, à la maternité.
Pourrons-nous conserver le même maillage scolaire dans les années à venir?
Cette année, les fermetures de postes se font principalement en maternelle, le primaire suivra, et le collège ensuite. La natalité a baissé., d'où les conséquences.
Sommes-nous capables d'anticiper sur la démographie scolaire à l'échelle de 10 ans?
Il le faudrait.
En Haute-Loire, la population a tendance à se concentrer autour des bassins d'emploi.
Peut-il en être autrement?
Une gestion annuelle, et conflictuelle, des effectifs semble maintenant dépassée.
Nos élus auront peut-être à se préoccuper du maillage scolaire en dehors des épisodes de carte scolaire.
Autrefois cela s'appelait déshabiller Pierre pour habiller Paul... Quelle école veulent ces 2 députés ? Quelles sont leurs priorités ? Public ou privé ?
La démarche de Wauquiez est conforme au personnage. On privilégie la Haute Loire. Les autres débrouillez vous... Pourtant il me semble que l'abolition des privilèges....
C'est le droit à un enseignement public de qualité partout sur les territoires de la République que nous voulons Monsieur le fait du Prince XQ6fT
Nos parlementaires disent vouloir défendre leur territoire. Ils sont dans leur rôle et ils l'affichent.
Pour que des fermetures de postes prévues soient abandonnées il suffira de puiser dans les 200 postes en réserve prévus par le Ministère. Mais, nos parlementaires ne sont pas seuls à vouloir montrer qu'ils sont des élus de terrain.
Autre solution: l'inspecteur d'académie a prévu la création de 4 postes de remplaçants. S'il y renonce , il pourrait sauver 4 classes.
On peut sauver nos classes rurales, on veut aussi des remplaçants pour assurer la continuité du service. Comment faire?
D'ici 10 ans, la démographie de notre département rendra les choix plus faciles.