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Le "Pacte de la haie" projette 5 km de haies plantés en Haute-Loire
Ce mercredi 18 décembre 2024, à Saint-Paulien, la Chambre d’Agriculture de Haute-Loire et Mission haie ont reçu une livraison de plants dans le cadre du "Pacte de la haie", une initiative nationale lancée début 2024. Sous un ciel hivernal, les agriculteurs locaux se sont rassemblés pour assister à une démonstration pratique sur l’art de planter un arbuste, et repartir avec leurs plants pour leurs exploitations.
L’objectif est ambitieux : replanter 50 000 kilomètres de haies sur tout le territoire français. En Haute-Loire, ce projet prend racine avec 19 exploitations engagées pour la saison 2024-2025. Une aide étatique allant de 10 à 16 € par mètre linéaire permet aux agriculteurs de couvrir les coûts, des plants à la protection contre le gibier, en passant par la main-d’œuvre.
Au maximum, chaque exploitation plante entre 200 et 500 mètres de haies, soit environ 5 000 mètres prévus cette année pour le département, représentant environ 1 400 euros d’aides de l’État pour 100 mètres de haie.
Pourquoi planter des haies ?
Les haies ne se contentent pas de décorer le paysage. Elles jouent un rôle crucial pour les exploitations agricoles : réduire l’impact de la chaleur sur les animaux, retenir les sols, favoriser la biodiversité, couper les vents dominants et même conserver l’eau.
Ces multiples fonctions ont été présentées lors de formations complètes proposées à tous les participants du programme. Chaque agriculteur a également établi un projet d’implantation personnalisé.
Des essences locales pour des projets sur mesure
Les haies plantées sont composées d’une diversité d’espèces locales en fonction du type de haie, qu’elle soit basse, haute… : noisetiers, cornouillers sanguins, poiriers, pommiers… En Haute-Loire, on mise sur une moyenne de huit essences par projet pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque exploitation et encourager un écosystème riche.
Une histoire qui pousse
Ce nouveau pacte s’inscrit dans la continuité de l’appel à projet « Plantons des haies », qui avait déjà permis, entre 2021 et 2023, de replanter 12 kilomètres de haies sur 37 exploitations en Haute-Loire. Une collaboration avec la Pépinière du Velay, partenaire incontournable depuis le Pacte de la haie, continue d’assurer un approvisionnement local en plants de qualité.
Avec cet élan, la Haute-Loire confirme son engagement à replacer la haie au cœur des paysages agricoles, tout en renforçant leur résilience écologique et économique.
Un enjeu national pour l’agriculture et la biodiversité
Le Pacte de la haie s’inscrit dans une dynamique nationale visant à freiner la disparition accélérée des haies, dont plus de 70 % ont été détruites en France au cours des 50 dernières années. Ces éléments essentiels des paysages agricoles sont pourtant reconnus pour leurs nombreux bienfaits : limitation de l’érosion des sols, amélioration de la qualité de l’eau, et accueil d’une biodiversité indispensable.
Au-delà de leur rôle écologique, les haies représentent aussi un enjeu économique. Dans certaines régions, leur absence a accentué les effets du changement climatique, comme les sécheresses ou les vents violents. Ce programme ambitieux est donc une réponse à long terme pour conjuguer résilience agricole et préservation des écosystèmes.
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5 commentaires
Problème : Objectif 50 000 km pour 100 départements (je vous aide un peu : cela fait 500 km pour chacun). À raison de 5 km par an combien d'années faudrait-il pour chaque département afin de remplir l'objectif ?
Vu qu'ils en détruisent d'autre part est-ce une valeur brute ou nette ?
(et donc le résultat est-il positif ou négatif ?)
On dirait un communiqué de la FNSEA. Quand on sait que plus de 20000 km de haies sont détruites chaque année, on ne comprend pas bien cet article dithyrambique pour cette action certes sympathique.
On perd aujourd'hui 20 000 km de haie net par an, non en raison d'opération de la puissance publique, mais à cause de transactions et d 'arrangements de gré à gré qui passent sous les radar des controles.
Dans les 20 000 km qui disparaissent ,une part reste liés a des aménagements du territoire, aménagement routier, déploiement de la fibre... mais le reste est du à l'agandissement des exploitations agricoles et à l'arasement des talus.
En conclusion: peut-etre que défendre les haies dans un monde ou la paysannerie a disparu,c'est presque prendre le problème à l'envers.
Belle initiative en effet, souhaitons juste que ces agriculteurs ne plantent pas des haies pour la photo alors qu'ils en arrachent sur d'autres parcelles à quelques centaines de mètres de là, ça c'est déjà vu sur d'autres secteurs.
Bravo !!! Une bien belle initiative !!! Si le collectif politique pouvait suivre ce bel exemple à reproduire ...