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Château de St-Vidal : où en est l’affaire des panneaux mensongers ?
Il y a six mois, jour pour jour, Zoomdici avait réalisé une longue enquête sur le label de l’État « Jardin Remarquable » que s’est attribué, sans autorisation, le châtelain Vianney d’Alençon. Ce mercredi 2 octobre, nous avons demandé au préfet, Yvan Cordier, de dépoussiérer le dossier. Bilan… les panneaux ne semblent pas prêts de bouger.
Depuis cinq ans, ces indications routières sont en place sur les routes de Haute-Loire. Cinq années durant lesquelles des milliers d’automobilistes croisent cet idéogramme ID 16e, indiquant la présence d’un « Jardin Remarquable » sur le site de la Forteresse de Saint-Vidal. Cinq ans que les conducteurs sont trompés.
Il n’y a qu’un seul Jardin Remarquable en Haute-Loire. Et ce n’est pas à Saint-Vidal.
Certes, au contraire du fameux logotype ID 16a (Monument Historique), peu seraient capables de connaître la signification de son cousin ID 16e. Il n’empêche qu’il est un label de l’État et que rares sont les lieux qui peuvent se targuer d'en posséder un. Si rare d’ailleurs que le Château Lafayette, implanté dans la commune de Chavaniac-Lafayette, est le seul détenant cette distinction en Haute-Loire.
Pourtant, sur le Boulevard de la Petite mer à Chadrac, au rond-point du Collet à Polignac, au carrefour de Locussol et celui de Grazac dans la commune de Saint-Vidal, à proximité de Sanssac-l'Église... une vingtaine de panneaux montrent la propriété de Vianney d’Alençon comme détentrice de l’idéogramme.
Un premier avertissement par le préfet de Haute-Loire en 2019
Le 11 janvier 2019, des personnes avaient déjà alerté la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), service issu du ministère de la Culture, par le biais d’un courrier adressé au préfet de l’époque, Yves Rousset.
Ce dernier avait alors adressé une missive directement à Vianney d’Alençon, propriétaire du château depuis 2016. Le 18 mars 2019, le préfet l’avertit que « l’apposition de l’idéogramme ID 16e, marque déposée et propriété de l’État depuis 2004, n’a jamais fait l’objet d’une demande d’attribution […] et n’a donc jamais fait l’objet d’un accord de la Drac en charge de son instruction, après visite des jardins concernés ».
Yves Rousset invite le châtelain à « procéder dans les meilleurs délais à la dépose de ces panneaux afin d’y retirer le label Jardin remarquable dont vous ne pouvez vous prévaloir ».
Si ce n'est pas lui, c’est l’autre. Et réciproquement
Il y a six mois, nous avions sonné à la porte de tous les acteurs concernés pour connaître le degré de responsabilité de chacun (article daté du 2 avril 2024). Un jeu de patate chaude s’était alors engagé, notamment entre la préfecture, le Conseil départemental (en charge de poser les indications routières) et Vianney d’Alençon. Personne ne semblait comprendre d’où venait le problème et comment le résoudre.
Le 10 avril 2024, le préfet actuel, Yvan Cordier, avait partagé à Zoomdici : « S'agissant du label Jardin remarquable sur la forteresse de Saint-Vidal, le dossier est toujours en cours d'examen. En effet, les services de l’État ont saisi le propriétaire afin qu'il actualise sa situation. »
« J'attends encore le retour de la Drac »
Ce mercredi 2 octobre, nous avons demandé à nouveau au représentant de l’État si les actions annoncées, il y a 6 mois, avaient fait bouger les choses. « Je compte bien interroger le service compétent sur la bonne complétude de la procédure, souffle sans détails Yvan Cordier. Je suis vigilant sur le sujet ».
Avant de répéter : « J'attends encore le retour de la Drac pour voir ce qu'on peut faire à l'égard de ces panneaux ».
Bon… Rendez-vous dans six mois, alors.
Vos commentaires
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5 commentaires
Quelle perte de temps et d'énergie !! Les services de l'Etat ont autre chose à faire !
Les règlements ont du changer depuis le départ d'Yves Rousset ? Si ces règles n'ont pas changés il n'y a pas à tergiverser les panneaux doivent être modifier. Mais le Seigneur de la principauté de Saint-Vidal a donc des appuis insoupçonnés ; il y a donc plusieurs sortes de citoyens, ceux qui ont le bras et les manchots. Le seigneur précité est venu bénéficier des subventions régionale, départementale, communautaires, a fait trois petits tours - de passe passe - et puis est parti sous d'autres cieux.
Faut-il attendre le déluge pour que les services des routes apposent un cache sur le logo mensonger ?
C'est pas le jardin du bijoutier parisien intégriste qui est remarquable, c'est la passivité du représentant de l'État tout à l'image de son patron, et celle de nos élus qui ont donné notre fric par centaines de milles en pensant faire un semblant de puy du fou qui est maintenant devenu un hôtel
Une bonne amende, un jolie carré noir sur les logo des panneaux et
on passe a autre chose.