Une semaine de mobilisation pour les droits des femmes

Par Maxime LIOTIER , Mise à jour le 08/03/2025 à 18:00

Ce samedi 8 mars, dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une manifestation était organisée par un florilège d'organisations. Après une semaine ponctuée de rendez-vous autour des droits des femmes, un peu moins de 200 participants ont pris part au cortège au départ du théâtre du Puy-en-Velay.

A l'appel de sept entités (CGT43, CIDFF43, FSU43, Mundo Sur, Planning Familial 43, Solidaires 43, UNSA 43), le rendez-vous était donné sur le parvis du théâtre. Beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, des enfants, de tous âges... Un rassemblement de personnes solidaires envers les femmes du monde entier.

Cette semaine, le CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles), le planning familial et Mundosur (association franco-argentine qui a pour vocation d'aider les femmes du monde entier), ont organisé trois évènements de taille face à ce sujet d'actualité. Mercredi avait lieu une conférence avec Chirinne Ardakani (avocate féministe et prix Nobel de la paix en 2023), hier soir un spectacle théâtral "La beauté des sexes" au Centre Pierre Cardinal et enfin la manifestation de ce samedi 8 mars.

"Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l'égalité. Sans les femmes, tout s'arrête !" 

De nombreuses pancartes sont venues agrémenter le cortège. Des messages comme : "égalité salariale, 6 milliards pour nos retraites", "We can do it" ou encore "Liberté égalité IVG" pouvait-on lire sur celles-ci.

Des manifestantes de tout âge Photo par ML

"Le gouvernement n'a aucune volonté de réduire les inégalités salariales, de 27% en moyenne, entre les femmes et les hommes" détaille le communiqué unitaire. Les manifestants ont scandé leur volonté de voir une égalité juste entre les femmes et les hommes, au travail, dans le quotidien, dans toutes circonstances.

La montée de l'extrême-droite en ligne de mire

"Non à l'extrême-droite et toutes les discriminations, les femmes sont les premières cibles" a souligné Louise Pommeret, secrétaire départementale de la FSU43 en rappelant également la dangereuse arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Dans son communiqué unitaire, les organisateurs rappellent : "Les idées d'extrême-droite prônent la haine de l'autre. Les femmes, les minorités de genre, les migrant.e.s en sont les premières cibles."

Mundosur a également apporté son soutien aux femmes du monde entier : "les femmes qui sont confrontées aux régimes fascistes et totalitaires sont les premières victimes".

Journée internationale de lutte pour les droits des femmes Photo par ML

Pour un réel partage du travail domestique

La volonté d'un partage équitable au sein des couples a également été abordée. "Les femmes en font toujours plus que les hommes, qui de fait prennent plus souvent les tâches valorisantes, en laissant les tâches ménagères à leur compagne" a souligné l'une des organisatrices.

Nous ne pouvons nous satisfaire que rien ne bouge dans la répartition des tâches au sein des couples.

"We can do it" Photo par ML

Le slogan "We can do it!" (nous pouvons le faire) illustre régulièrement la lutte féministe. Il vient d'une affiche de propagande de la seconde guerre mondiale et fait référence aux ouvrières de l'armement et de l'aéronautique militaire chargées de l'assemblage des bombardiers. La femme est présentée comme capable de tenir le pays en l'absence des hommes partis au front en Europe et dans le Pacifique. Symbole de la lutte féministe depuis les années 80, ce slogan défend le fait que toutes les femmes sont fortes.

Halte aux violences sexistes et sexuelles

La triste actualité du procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a bouleversé le monde entier. Le communiqué unitaire développe : "ce procès a rappelé que les violeurs sont des hommes ordinaires, et que la culture du viol persiste dans toutes les strates de la société".

Les organisateurs rappellent leur volonté d'une réelle lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Selon eux, 3 milliards d'euros seraient nécessaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

La manifestation a arpenté les rues ponotes en ce samedi matin, agrémentée de slogans féministes et de chants de la chorale révolutionnaire du Béluga.

L'égalité salariale au coeur des revendications Photo par ML

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