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Une dette de 10 millions d'euros pour le CCAS de Clermont-Ferrand
Le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Clermont-Ferrand, l'un des plus importants de France, est confronté à une crise financière sans précédent, accumulant une dette de 10 millions d'euros. Les raisons de cette situation sont variées et comprennent le Covid, l'inflation, le recours trop fréquent à l'intérim...
Si en 2018, la dette d'un million d'euro était "raisonnable", selon Olivier Bianchi, la situation, c'est depuis bien empirée. 10 millions de dettes en 2023, sur un budget total de 50 millions, le premier élément à être passé par là, c'est bien entendu la pandémie.
En 2020, la pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet les Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad), entraînant une baisse significative du taux d'occupation de ces établissements, et donc des recettes en chute libre pour le CCAS. Cet impact a été particulièrement préjudiciable à une institution déjà en difficulté financière.
Qu'est-ce qu'un CCAS ?
Les Centres communaux d'action sociale ont une compétence globale dans el champ de l'action sociale et médico-sociale. Ils ont pour mission d'accompagner au quotidien les plus vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgés, personnes en difficulté ou en grande précarité). Il est présidé par le maire de la commune ou de l'intercommunale, à Clermont, dans les deux cas, Olivier Bianchi.
Inflation et intérim
Le CCAS a également eu recours de manière coûteuse à l'intérim pour faire face à l'absentéisme des agents. Cette mesure d'urgence, bien que nécessaire, a ajouté des charges financières considérables à la dette déjà croissante. De plus, l'inflation a contribué à la crise en augmentant les coûts de l'énergie et de l'alimentation pour le CCAS.
L'instabilité de la direction a également été pointée du doigt, avec deux directeurs se succédant au fil des années. Créant une certaine instabilité à la tête de l'entité.
Des mesures à prendre immédiatement
Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, a déclaré qu'il avait pris des mesures immédiates pour faire face à la situation. Il a négocié une ligne de trésorerie de 10 millions d'euros avec une banque pour assurer le paiement des salaires. De plus, la Ville prévoit d'injecter deux millions d'euros supplémentaires dans le CCAS. Une annonce nécessaire après les craintes pour le personnel des différents syndicats.
Il est essentiel de noter que malgré la crise, il n'est pas question de fermer ou de privatiser les six Ehpad et deux résidences autonomie gérées par le CCAS. Olivier Bianchi s'est engagé à résoudre les problèmes d'absentéisme et de renouvellement dans un délai d'un an.
Modifier les tarifs des Ehpad
Une évolution des tarifs des Ehpad est également envisagée. Plutôt que de suivre un tarif unique, ces établissements envisagent d'adopter des tarifs basés sur les critères sociaux, permettant aux résidents de payer en fonction de leur niveau de revenu ou de retraite. Cette mesure vise à rendre les tarifs plus équitables et abordables pour tous.
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