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Un rêve menacé par les intempéries : Virginie et Christophe mobilisent le soutien local
Virginie et Christophe sont maraîchers en agriculture biologique à Vorey-sur-Arzon. Les fortes intempéries du 17 octobre, qui se sont abattues sur la Haute-Loire, ont provoqué des inondations sur leur exploitation. Plusieurs semaines plus tard, ils tentent de panser les plaies et de se projeter à nouveau malgré l'incertitude.
C’est une histoire de famille, une passion transmise de génération en génération. Son arrière-grand-père était agriculteur, son grand-père aussi, et son père également. Christophe est maraîcher à Vorey-sur-Arzon. C’est son rêve, sa flamme, l’activité à laquelle il souhaite consacrer sa vie.
Il a commencé l’aventure en 2021, accompagné de sa conjointe Virginie. Ils produisent des céréales qu'ils transforment depuis cette année en farine et en huile de colza, mais aussi des légumes de saison, et surtout beaucoup de pommes de terre.
L’année 2024 devait être celle de l’indépendance. Christophe aurait pu enfin se verser un salaire. Le couple avait aussi pour projet d’agrandir l’activité. Ils ont acheté un hectare de terrain supplémentaire.
« On a perdu quasiment 70 % de notre activité avec cette crue. »
Mais Virginie et Christophe ont vu leur exploitation gravement affectée par la crue de la Loire, qui a causé la destruction totale de leur serre de 500 m², essentielle à leur activité. « Il ne reste que notre serre de 200 m². On a perdu quasiment 70 % de notre activité avec cette crue », confie Virginie à Zoomdici.
Tous leurs plants ont été emportés par la crue. Ils n’auront pas d’épinards cette année. Et forcément, leur chiffre d'affaires va baisser avec celle de la production : « En plus, on a un crédit cette année pour l’irrigation sur l’hectare supplémentaire que l’on vient d’acheter. Tous les plants que l’on a plantés, il n’y aura pas d’épinards, de mâche, etc. », ajoute Virginie, attristée.
« Les assurances, c’est souvent très cher. De plus, même après trois années d’activité, nous n’avons pas de trésorerie. On est toujours à flux tendu, donc c’est compliqué d’assurer une serre. Très peu d’agriculteurs sont assurés, car c’est un coût énorme », partage encore la maraîchère.
Privé de salaire
Ce sinistre a des conséquences lourdes : en plus de perdre un outil de travail crucial, Christophe se retrouve dans l'incapacité de se verser un salaire. « Ça va être à moi de gérer le quotidien, avec mon salaire d'Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) à côté… »
« On s’est posé la question de continuer ou non l’activité. »
« Depuis 2021, Christophe était double actif : il travaillait à l’usine, et on a monté notre activité à côté en faisant des heures tous les week-ends ou quand il avait un peu de temps libre… Puis, avec la fatigue et les deux emplois, Christophe a eu un accident. Il a perdu un morceau de doigt. C’est à ce moment-là qu’on a compris qu’il fallait qu’il arrête l’une des deux activités. Mais l’agriculture, c’est une passion, c’est dans les tripes. Si on n’aime pas ça, c’est sûr qu’il ne faut pas en faire son métier… On ne compte jamais nos heures… Alors, il n’a pas lâché », concède Virginie.
« La serre nous avait coûté 10 000 €, plus nos heures de travail, plus tout ce que l’on avait planté dedans… On n’a pas estimé exactement en chiffres ce que l’on a perdu, c’est trop compliqué, et on préfère ne pas le faire, parce que si c’est pour nous déprimer encore plus, on se dit que ce n’est pas la peine. Et puis, avec ces intempéries, on s’est posé la question de continuer ou non l’activité. Quand on perd 70 % de l’activité, ça fait mal... », confesse la femme de Christophe.
Un appel à la solidarité
Encouragé par ses amis, sa famille, ses voisins et ses clients, Christophe a décidé de lancer cette cagnotte pour l'aider à faire face à cette épreuve. Bien que demander de l'aide ne soit pas facile, il est convaincu que ce soutien est essentiel pour pouvoir poursuivre son aventure de maraîcher. Leur objectif est désormais de reconstruire et d’installer une nouvelle serre sur leur nouveau terrain, qui, heureusement, n’a pas été touché par les inondations.
Christophe et Virginie remercient sincèrement tous ceux qui les soutiendront, que ce soit par un don, un message d’encouragement ou même un simple mot
Le lien vers la cagnotte >ici<.
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