Un monistrolien "je suis Le grand hibou" condamné

, Mise à jour le 25/04/2025 à 12:30

Durant deux jours, les 22 et 23 août 2024, à Monistrol-sur-Loire, un individu d'une quarantaine d'années tenait des propos sexistes envers plusieurs femmes, commerçantes pour certaines. Il était jugé pour propos ou comportement à connotation sexuelle au tribunal du Puy.

 Trois "chouettes" et un "hibou"

En cette fin d'été, vers midi, la commerçante de la boutique " les trois chouettes " à Monistrol sur Loire, organise avec deux amies, un défilé photo pour promouvoir les produits de son commerce. Elles profitent de la rue pour défiler et faire leur shooting photo, quand un individu passe et leur lance "les filles, toutes les trois vous êtes mon fantasme". Dans un premier temps, elles laissent faire tout en lui faisant remarquer qu'il n'est pas le bienvenu et continuent leurs photos mais l'homme poursuit son manège. " détends toi, soit sexy" renchérit il, se rapprochant un peu plus et se saisit de la main de l'une d'entre elles, " je vous baise....la main" et repart. La commerçante décrira  qu'elle avait ressenti "une impression de perversité dans son regard".

La séance photo touche à sa fin et l'homme s'invite dans la boutique et sur un ton pervers déclare " je suis le grand hibou" et repart. A la fin de la journée, la commerçante ferme sa boutique et rejoint ses amies, sans penser qu'elles allaient recroiser l'individu, qui lui continue son petit jeu " ha les petites chouettes ".

Le lendemain, la coiffeuse en face du commerce voit l'individu qui dessine avec sa salive, des cœurs sur la vitrine et se frotte, avec une connotation sexuelle, à la poignée de la porte.  Les deux témoignages confirment les faits par " c'était le gros lourd des soirées" et apportent des captures d'écran.

La provocation continue

Une plainte est déposée, ce qui n'empêchera pas l'homme, qui a été prévenu, de retourner au magasin. En colère, l'homme se retrouvera à la porte et la commerçante lui rappellera " on vous avait prévenu".

Le mis en cause y est convoqué, toujours dans la provocation, rétorquera " la rue est à tout le monde, je ne faisais que passer", il signera par le terme " ne pas subir " sa déposition.

Cet homme travaille, il est séparé depuis 4/5 ans, père de deux enfants, de 10 et 14 ans il explique à la barre qu'il était dans une période très compliquée, tant au niveau familial, qu'au niveau professionnel. " je n'avais plus de limites, plus de valeurs" s'exprimera-t-il à la barre où il reconnaîtra les faits, honteux de son comportement.

" j'ai réussi à rebondir dans le bon sens, les clefs, on les a en nous". 

Un enquêteur social et un gendarme l'alerteront sur ses dérives et les conséquences de celles-ci " arrêtez de faire des choses qui vous desservent". C'est alors, qu'une prise de conscience semble se mettre en place, la peur de perdre la garde de ses enfants, l'amène à réfléchir. Il se reprend en main et met en place les choses indispensables pour s'en sortir. " je savais qu'il était nécessaire de mettre les soins en place" s'expliquera-t-il.

La décision du tribunal

L'avocat général notera l'évolution positive de l'accusé malgré cette période douloureuse dans un contexte compliqué. "Je suis retourné dans le magasin pour m'excuser"
Le tribunal condamnera le mis en cause à une peine d'avertissement, à savoir, trois mois de prison avec sursis.

 

 

 

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