Un 1er Mai sous le signe des retraites

​C'est une semaine particulière pour la lutte syndicale. Vendredi 28 avril, c'est la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Pour cette date, un rassemblement a d'ailleurs eu lieu à 10 heures ce matin devant la CARSAT de Clermont-Ferrand. Mercredi prochain, le 3 mai, le Conseil constitutionnel doit statuer sur un référendum d'initiative partagée (RIP), sur la réforme des retraites. Des manifestations seront prévues ce jour-là dans tout l'hexagone. 

Un 1er mai plus collectif que d'habitude

Et au milieu de cette semaine déjà riche se trouve le 1er mai, jour historique de manifestation et de revendications. Pour l'occasion, les syndicats jouent collectif cette année. "D'habitude, chacun fait le 1er mai dans son coin. Cette année, avec l'intersyndicale crée pour la réforme des retraites, ce sera un mouvement commun, d'une seule voix", explique Pascal Pépin, secrétaire général de l'Union Locale CGT d'Issoire. 

Car oui, si les revendications traditionnelles du 1er mai seront présentes, la plupart des forces et de la lutte sera concentrée sur la réforme des retraites. "Pour le CPE en 2006, la loi était passée et elle avait été abrogée après. On y croit encore, tant que le décret d'application n'est pas passé. Le 1er mai va relancer la mobilisation dans les secteurs des transports, de l'énergie, de l'enseignement... La retraite à 60 ans, avec 75% du dernier salaire, voilà la revendication de la CGT.", explique Pascal Pépin.

La crainte de la violence dans les grandes villes

Pour continuer leur combat, les syndicats ont décidé de faire des rassemblements dans chaque ville au même moment. Il y aura donc à 10 heures, lundi 1er mai, des manifestations à Clermont-Ferrand, Riom, Thiers, Ambert, Saint Eloy-les-Mines et Issoire.

À Issoire, le rendez-vous est fixé à 10 heures sur le parvis de la Halle aux Grains. Pour cette manifestation spéciale, l'intersyndicale a organisé un moment convivial, mardi 25 avril, devant la mairie pour créer une quarantaine de pancartes. "Convivial, c'est ce que nous souhaitons. Ce 1er mai risque de virer à l'affrontement dans les grandes villes. À Clermont, Lyon, Marseille ou Rennes. Mais à Issoire, dans les petites villes, c'est toujours dans le calme et la bonne humeur. Nous avons fait les pancartes à l'endroit où on avait fait le concert de casseroles la veille, c'est une protestation festive et fraternelle", assure Pascal Pépin.

Le référent du syndicat s'inquiète que la violence rend inaudibles les revendications des manifestants. "Il y a toujours des extrêmes, ce n'est vraiment pas ce que l'on souhaite, nous, on veut juste que la voix des travailleurs soit entendue".