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SOS Loire Vivante : « Le combat ne s'arrêtera pas là »
Alors qu'ils célébraient il y a quelques jours les 30 ans de leur victoire contre le projet du Barrage de Serre de la Fare, les membres de l'association réaffirmaient également la continuité de leur mobilisation, en faveur de la protection d'une Loire "sauvage".
Nous vous en parlions il y a quelques jours, l'association SOS Loire Vivante célébrait ce 4 janvier les 30 ans de sa victoire, dans sa lutte pour la protection de la Loire : l'annulation totale et définitive du projet du barrage de Serre de la Fare.
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Mais en dépit la réussite de leur objectif majeur, l'association n'a pas pour autant disparu en 30 ans. Depuis ce jour du 4 janvier 1994, SOS Loire Vivante a non seulement célébré sa victoire, mais a aussi œuvré au quotidien pour la préservation et le développement de la Loire.
Pour cela, ils ont contribué à la mise en place, au maintien et à l'évolution du Plan Loire Grandeur Nature au fil des années. Ce plan est en effet régulièrement renouvelé, et le dernier est d'ailleurs actif jusqu'en 2027.
Mais la préoccupation des membres de l'association persiste toujours, et ils ne comptent pas s'arrêter au seul abandon du projet de barrage. « Elle demande un nouvel effort et des changements profonds de politique afin d’améliorer la protection et la résilience de l’écosystème de la Loire en vue des changements induits par le changement climatique et la raréfaction de la ressource en eau au niveau national. »
Concernant la Haute Vallée de la Loire SOS Loire vivante se réjouit de son classement en Natura 2000. Néanmoins elle pense que le temps est venu d’aller plus loin et de protéger entièrement la Vallée de Brives-Charensac jusqu’aux sources de la Loire. Cela fait partie d’une vision à long terme déclinée en une liste de revendications et de propositions au niveau local.
Développement des activités en bords de Loire
Le Plan Loire Grandeur Nature c'est quoi ?
Le plan Loire grandeur nature est un plan d’aménagement du bassin de la Loire qui comprend la Loire et ses affluents.
Il a pour objectif de développer l’économie, de préserver le patrimoine naturel et la protection des personnes et des biens notamment face aux inondations.
Le plan Loire est un partenariat entre l’État, les collectivités et les acteurs institutionnels ou associatifs du bassin de la Loire.
Il est financé par des crédits européens issus du FEDER, Fonds européens de développement régional, et par le contrat de plan interrégional État/Région, le CPIER Loire.
Parmi les projets à court terme de l'association, la mise en place d'espaces naturels et récréationnels inondables et de voies cyclables, notamment sur et autour de l’ancien site multitransport, entre la confluence de la Borne et la station d’épuration, en continuation des aménagements verts entrepris à Brives-Charensac, et le long de la Borne.
« Il s'agirait d'espaces dont les gens pourraient profiter en dehors des crues, mais qui seraient adaptés pour laisser passer l'eau en toute sécurité lorsque c'est nécessaire. »
Création de zones protégées
SOS Loire vivante appellera tous les propriétaires de parcelles, volontaires à la création d’une zone protégée, sur l’ensemble de la Haute vallée de la Loire entre Brives-Charensac et les sources de la Loire au Mont Gerbier de Jonc pour 99 ans sur le principe du dispositif ORE (Obligation Réelle Environnementale).
Elle invite aussi l’EPL (Établissement Public Loire), propriétaire de plus de 350 ha sur l’ancien site prévu pour le barrage de Serre de la Fare, de signer une ORE sur ces terres. Si celle-ci refuse de rejoindre le dispositif ORE, alors SOS Loire Vivante lui demandera la restitution des parcelles expropriées aux anciens propriétaires sympathisants de Loire Vivante (une quarantaine de personnes concernées) sauf si l’EPL rejoint le dispositif ORE.
Enfin, elle poussera en faveur de la création d’un groupe de réflexion pour une extension du Parc Naturel Régional Monts d’Ardèche vers la Haute Valée de la Loire au nord du Monastier-sur-Gazeille, voir vers le Haut-Allier. Une plateforme pour la future création d’un site « UNESCO Man&Biosphere Sources Loire-Allier-Ardèche ».
Préserver la ressource en eau
Enfin, et pour pallier à la raréfaction de la ressource en eau, l'association milite en faveur de la création d’une plateforme participative citoyenne « Château d’eau Ardèche-Haute-Loire » pour développer la vision du « futur partage d’eau inévitable » dans le cadre du transfert d’eau par le complexe hydroélectrique de Montpezat et le renouvellement de sa concession dès 2028.
Elle souhaite également qu'une interdiction de toute rétention artificielle sous forme de bassines ou retenues collinaires soit mise en place, « sauf si elles sont garanties en substitution de prélèvements directs dans les cours d’eau en été ».
Vos commentaires
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4 commentaires
hm 10/01/2024 - 20h21: Encore une zône protégée de plus où l'on ne pourra même plus aller se promener sans prendre le risque de se faire verbaliser par l'OFB!. Quel intérêt de vivreou s'installer en milieu rural si tous les accès à ces zônes vont être réglementés et inaccessibles. Il va nous rester le retour en HLM en banlieue, c'est pas si mal. Vivre le progrès!.
SOS Loire vivante a un beau sujet devant elle : le nettoyage du barrage de Grangent .Une véritable décharge aquatique ,on le déplore tous les étés .mais rien ne change depuis des lustres .
Bravo SOS Loire vivante et Meilleurs Voeux pour 2024 avec je l'espère beaucoup de victoires
La loire est déja sauvage quand on voit l'état des berges et des anciennes gravières. Uniquement des buissons, des déchets et du vieux bois charrié par les crues. Pas de besoin de classer ces zones là.