Soldes d'été : avec l'inflation, les Altiligériens sont-ils au rendez-vous ?

30 %, 50 % ou encore 70 %. Nombreux sont ceux qui attendent ces précieuses réductions pour aller faire les boutiques, que ce soit en ville, sous le soleil ou dans les grands centres commerciaux. Mais cette année, chaque pièce devient de plus en plus précieuse. Et nombreux, là encore, sont ceux à compter avant de se jeter sur les remises. 

L'occasion de faire quelques économies

Entre deux rendez-vous du boulot, Cédric s'est laissé tenter, un peu par hasard, par une boutique de prêt-à-porter pour homme. Un petit polo rose et un pantalon gris. Tout ça, avec 30 % de remise. Le sourire aux lèvres, devant le miroir de la cabine, il est satisfait de sa trouvaille. Pour lui, cette période de quatre semaines lui permet de faire peau neuve. "C'est l'occasion de renouveler un peu son stock de vêtements". Et aussi l'occasion pour lui de sauver quelques euros. " J'attends les soldes, car c'est souvent plus intéressant, il y a des prix plus attractifs, donc si l'on peut trouver quelque chose qui nous plaît à un prix un peu plus abordable, c'est plus intéressant !"

Un peu plus loin dans la ville, Margot a besoin d'une paire de chaussures pour un mariage. Mais pas question de mettre le prix fort. Elle a choisi, elle aussi, d'attendre les soldes pour trouver son bonheur. "On les attendait pour les achats, essayer d'avoir des fins de séries, des petites remises". Car avec l'inflation, elle ne s'en cache pas, elle regarde bien plus les prix. "On regarde plus qu'avant, c'est sûr, on fait plus attention, surtout pour une tenue de mariage, ça coûte un peu cher". 

"En ce moment, avec tout ce qui a augmenté, on fait plus attention, on n'a pas trop le choix".

Dans la rue d'à côté, Pierre, habitant du Puy depuis toujours, est un habitué des soldes d'été et revient, chaque année, en vieille ville faire quelques achats. Pour lui, c'est l'occasion de refaire sa garde-robe, à des prix plus abordables. "Ça permet de faire de belles économies, les vêtements ça reste une dépense qui peut être importante", explique le jeune ponot. Préparant son anniversaire cet été, un sac à la main, il semble satisfait de son achat, sans trop avoir troué son portefeuille, surtout depuis l'inflation. "En ce moment, avec le prix de l'électricité, tout ce qui a augmenté, on fait plus attention, on n'a pas trop le choix".

Opter pour le e-commerce

Alors même s'il revient chaque année en boutique, Pierre avoue quand même acheter de plus en plus sur Internet. "Je fais du 50/50 entre Internet et les boutiques, surtout pour les vêtements".  Car du côté du multimédia, là, il n'y a pas photo. "J'achète de plus en plus en ligne, c'est très avantageux".

Mais pour certains, comme Remi, internet ne peut pas remplacer les boutiques. "Ça permet d'essayer, de se rendre compte directement". Lui qui a appris que les soldes ont commencé par le biais de l'interview : "C'est les soldes en ce moment ?", demande-t-il en rigolant, "Ah ben je ne savais pas !". Au contraire de Pierre, il est plutôt adepte des grandes villes pour faire ses achats "Je vais vers Clermont, mais quand j'y vais, je n'y vais pas pour rien". 

 Des commerçants plutôt optimistes

Du côté des commerces, entre l'inflation et l'augmentation des achats sur Internet, cela a de quoi inquiéter. Mais pour les commerçants ponots rencontrés au début des soldes, la tendance est plutôt positive. "Les soldes ont très bien démarré, le temps n'était pas forcément avec nous, donc pour un premier jour des soldes, c'est vraiment positif", témoigne Karine Compte, gérante de la boutique de vêtements Kalie, rue Pannessac. 

Elle qui était responsable auparavant puis désormais gérante depuis trois mois, le ressent, la tendance de consommation a changé. "Les clientes sont en demande de prix vraiment abordables. Elles préfèrent acheter moins cher et plus". Ici, elle prône l'échange avec ses clientes, alors le e-commerce n'est pas un frein pour elle. "Elles ont besoin de toucher, d'essayer, d'avoir des conseils, avoir du lien avec les vendeurs. Il faut donner envie aux clientes de revenir. Je reste positive, sinon je n'aurais pas ouvert !"

S'adapter pour ne pas mourir

Chez Cosmopolite, rue Chaussade, où a trouvé son bonheur notre Cédric au grand sourire du début de l'article, on a choisi de s'adapter à l'inflation pour garder sa clientèle. "On a fait des efforts supplémentaires sur les remises, on est allé jusqu'à 50 % dès le premier jour". Slimane Djerdi

"Je suis très optimiste"

Pas question de désespérer pour ce commerçant ponot installé depuis 16 ans. Il garde la tête haute. "Vous savez, être commerçant, c'est toujours espérer et rester confiant. Si ça ne marche pas aujourd'hui, demain, ce sera une meilleure journée", explique-t-il, "Je suis très optimiste comme garçon, donc je préfère partir dans une bonne énergie que dans une mauvaise !"

Les soldes d'été continuent encore pour quatre semaines, jusqu'au mardi 25 juillet dans la plupart des départements.