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Saint-Germain-Laprade : les salariés de l'Afpa en grève
Rappel des faits
Au mois d'octobre, la direction de l'Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) annonçait un plan social visant à fermer 13 centres principaux en France (sur un total de 112), en plus des 25 centres associés. Parmi ces centres, celui de Saint-Germain-Laprade situé sur la zone industrielle de Blavozy. "Il faut savoir s'adapter à l'évolution des bassins d'emplois. Les formations du centre du Puy ne sont plus demandées, il y a plus de formateurs que de stagiaires", avait alors expliqué une porte-parole de la direction de l'Afpa. En Haute-Loire, 28 emplois sont donc menacés. "Le plan de réorganisation prévoit la suppression de 1 541 postes au national. 600 -- dont 80 en Auvergne-Rhône-Alpes, Ndlr -- vont être créés, adaptés aux enjeux et aux besoins de l'Afpa affaiblie par un marché de plus en plus concurrentiel et qui traverse depuis des années une crise financière (723 millions d'euros de perte entre 2012 et 2016 et 70 millions d'euros estimés pour 2018). Dans le cadre des négociations, les employés pourront faire le choix d'un départ volontaire, ils pourront se positionner sur les 600 nouveaux postes, ou bien faire le choix de la mobilité", avait ajouté la porte-parole. "Il ne faut pas être très fort en mathématiques, c'est simple il y a 1541 postes supprimés en France et il y a 603 postes créés, il ne s'agit pas vraiment de création par ailleurs ; donc non, il n'y aura pas de place pour tout le monde. On sait que ce sera des licenciements secs pour la plupart des salariés du Puy", commente Isabelle Fichet, formatrice à l'Afpa de Saint-Germain-Laprade depuis 19 ans.
Ce mercredi 21 novembre 2018, les salariés de l'Afpa ont organisé un mouvement de grève pour protester contre la fermeture du centre de Saint-Germain-Laprade. Des retraités, des anciens stagiaires se sont joints à ce mouvement intersyndical (CGT, FO, Sud Solidaires et CFDT). Isabelle Fichet explique quelles conséquences peut avoir cette fermeture sur le public de la Haute-Loire.
Les salariés de l'Afpa ont demandé à rencontrer le président de la Région, Laurent Wauquiez. "On nous explique que c'est un projet, donc comme tout projet, il est amendable. Lorsque nous demandons ce qui est fait pour éviter la fermeture, nous n'avons aucune réponse. Alors les salariés s'organisent et prennent leur avenir en main", précise Isabelle Fichet. La mobilisation de ce mercredi 21 novembre 2018 est donc le premier d'une série, avant la fin de la procédure de consultation ouverte par la direction fixée au 6 mars 2019.
Stéphanie Marin
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