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Réforme des retraites : " Non, cette loi ne passera pas "
Une dizaine d'enseignants étaient réunis devant le lycée Charles et Adrien Dupuy du Puy dans la matinée de ce mardi 24 janvier 2023 pour manifester contre la réforme des retraites.
" Cette loi ne passera pas". Ce sont les mots prononcés avec conviction par Eric Durupt, professeur d'histoire-géographie âgé de 60 ans. Ce représentant syndical des personnels de Sud Education n'a pas hésité à braver le froid pour montrer son désaccord avec cette réforme des retraites ce mardi 24 janvier au matin. Il se tient aux côtés d'autres collègues devant le lycée Charles et Adrien Dupuy. Une manifestation supplémentaire à celle prévue au niveau national, décidée lors d'une Assemblée Générale du jeudi 19 janvier.
Pénibilité, conditions de travail dégradées, temps de travail qui augmente...
" Nous sommes en grève aujourd'hui pour maintenir la pression et préparer la grande mobilisation du 31 janvier. On va essayer de convaincre les collègues de nous rejoindre", explique Nathalie Rumberger, représentante des personnels syndicats FSU et professeur de lettres classiques. Tous sont unanimes. Les conditions de travail se dégradent un peu plus chaque année, le temps de travail augmente... autant de raisons qui expliquent leur volonté de voir la suppression de cette réforme des retraites.
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"J'enseigne depuis 1995. Aujourd'hui, j'ai 50 ans et je me suis mise à temps partiel pour pouvoir mieux faire mon travail et rester en bonne santé. J'adore mon métier mais je me rends compte de sa pénibilité et de tous les dysfonctionnements au sein de l'Education nationale. Je m'étais fait à l'idée de partir en retraite à 62 ans. Là on m'annonce deux années supplémentaires. Ce n'est pas possible", se désole cette professeure.
En 28 ans, cette enseignante a vu sa profession se détériorer avec l'augmentation considérable du nombre d'élèves par classe, la réforme du baccalauréat mais aussi la diminution des effectifs au sein du corps professoral.
"Un enseignant dans une salle de classe c'est un comme un acteur, il doit convaincre son public. C'est une dépense d'énergie considérable qui est usante avec l'âge". E.Durupt, professeur d'histoire-géographie
Un avis que partage son collègue, Eric Durupt. Lui a débuté sa carrière en 1987. Il y a 36 ans. " Je le vois aujourd'hui, lorsque j'ai 3 heures de cours consécutives, je ne peux plus après. C'est un investissement physique. Un enseignant dans une salle de classe, c'est comme un acteur, il doit convaincre son public. C'est une dépense d'énergie considérable qui est usante avec l'âge", détaille l'enseignant.
Se battre jusqu'au bout contre cette réforme
D'après les enseignants réunis ce mardi 24 janvier, une vingtaine de professeurs sur la soixantaine que compte l'établissement scolaire étaient en grève. " De nombreuses autres professions sont en colère et contre cette réforme", poursuit Nathalie Rumberger. A ses côtés, Eric Durupt affirme qu'il se battra jusqu'au bout. "Je ne me pose même pas la question de savoir si la réforme va passer. On va faire en sorte qu'elle ne passe pas. Je refuse de me poser la question de savoir ce que je vais faire si elle est adoptée", conclut-il avec détermination.
Dans l'établissement, une caisse de solidarité a été mise en place pour soutenir les personnels les plus précaires. Tous se mobiliseront de nouveau ce mardi 31 janvier comme de nombreux salariés partout en France.
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5 commentaires
"les enseignants" ils n’aiment plus la République, ils n’aiment plus enseigner, ils n’aiment plus transmettre, ils n’ont plus à cœur d’ouvrir toutes les intelligences au savoir, car ils ne croient plus à l’excellence. Aujourd’hui à l’école, c’est le règne du nivellement, du laisser-aller, du laxisme...triste les hussards de la république.
L : Je ne pense pas qu'ils soient les plus à plaindre dans la difficulté qu'ils disent de leur travail. D'autres métiers sont sans doute beaucoup plus difficiles physiquement que moralement en autres et tous n'ont pas plusieurs mois de vacances dans l'année comme eux.
Le problème dans cette histoire c'est que ceux qui défendent la retraite à 60 ans, défendent aussi la paresse de la jeunesse, l'augmentation des allocations chômage et familiales et les prestations sociales de tout ordre. Mais, quand on y réfléchit 10 secondes, si la transition vers la société "sans travail" (ou à 30 heures hebdommadaires) dont ils rêvent se fait un jour, qui donc nous soignera, nous opérera, enseignera à nos enfants ou construira nos baraques ? Il faut donc espérer à ce moment là que quelques soixantenaires voudront encore travailler.
Dans une France où 60% de la population a plus de 60 ans et où la jeunesse rêve de travailler paisiblement une petite trentaine d'heure, il est évident qu'il manquera du monde pour assurer le bien commun, non ?
Voilà se qui arrive quand il n'y a plus de civisme : 70 % d'abstention aux élections !!!! C'est pas en descendant dans la rue que la gouvernement cédera Nous cherchons le bâton pour se faire battre !!!
Plutôt que de combattre cette réforme des retraîtes toutefois indispensable mais qui c'est exact nécessite des améliorations dans son projet constitutionnel pour assurer la survie à long terme des penssionnés il serait fort davantage nécessaire de se pencher sur le comportement de trop nombreux jeunes gens assistés sociaux pas trés vaillants au quotidien qui ne font aucun effort pour rechercher un quelconque emploi (alors qu'il est manifestement prouvé que de trés nombreux emplois même non qualifiés sont disponibles sur le marché) et dont le seul mot travail prononçé dans leur vocabulaire les rebutent de toute évidençe forcément.