Premier jour d’une longue aventure au lycée Simone Weil

C’est dans une ambiance studieuse que les élèves ont découvert les panneaux d'affichage où ils ont pris connaissance de la classe qui leur est attribuée et de leur camarade qui les accompagnera pour l'entrée au lycée. Cette année, dix classes de 34 à 35 élèves passent la porte d’entrée du lycée pour, au moins, trois années d’études.

Des années décisives, comme l’explique Laure Chouzet, nouvelle directrice de l'établissement : « En fin de seconde, ils font déjà des choix qui sont déterminants pour la suite de leur scolarité. L'idée, c'est qu'ils prennent conscience qu'ils n'ont pas de temps à perdre et que le temps du travail, c'est maintenant. »

Une journée millimétrée en mode découverte

Pour les 338 élèves de seconde, les 107 professeurs, les quatre conseillers principaux d'éducation (CPE) et les quatorze assistants d'éducation (AED), l’heure était à la rentrée, il n’est plus question de reculer.

À 10 h, tout ce beau monde s'est retrouvé dans la cour de l’établissement. La directrice a fait un bref discours avant d’appeler chaque classe à rejoindre son professeur principal.

Une première journée rythmée par les consignes sur le fonctionnement du lycée, quelques documents administratifs à remplir, et une visite des lieux, plus vastes qu’on ne l’imagine depuis la rue. L’après-midi, les professeurs de l’équipe pédagogique se présentent dans chaque classe. La directrice et son adjointe prennent également la parole pour souhaiter la bienvenue aux élèves et rappeler leurs attentes.

Comme l’explique Laure Chouzet, cheffe d’établissement : « Dès la seconde, c’est un plan pluriannuel d’orientation dans lequel l’élève construit son projet. »

" C'est qu'ils construisent leurs parcours de manière très individuelle en fonction de leurs envies, leurs capacités et leurs ambitions aussi "  Laure Chouzet

Une salle deux ambiances

Côté élèves, c’est dans une ambiance studieuse que chacun se découvre. Les premiers élèves retrouvent des visages connus et puis des inconnus qui ne tarderont pas à devenir des amis.

Un groupe de quatre amies venues du Monastier-sur-Gazeille attendent de pouvoir rentrer. Elles avouent être « un peu stressées », mais elles gardent le sourire.

Côté prof, eux aussi attendent patiemment de pouvoir accompagner les nouveaux élèves. Monsieur Nicolas, professeur de physique-chimie, est serein pour sa 13ᵉ rentrée dans le lycée Simone Weil, « je pense que les élèves sont un peu plus stressés que nous, surtout ceux de seconde. Ça fait plaisir de voir de nouveaux élèves et puis les accompagner pendant trois ans. »

Une année charnière

L’entrée en classe de seconde marque une étape charnière dans la scolarité d’un élève : c’est une année à la fois exigeante et angoissante, aussi bien pour les élèves que pour leurs parents.

L’objectif pour Laure Chouzet « c'est qu'ils construisent leurs parcours de manière très individuelle en fonction de leurs envies, leurs capacités et leurs ambitions aussi. » Des dispositifs comme les stages d’observation en milieu professionnel ou les immersions dans la voie technologique ou professionnelle leur permettent d’explorer différentes pistes. 

Depuis deux ans, les élèves doivent effectuer un stage obligatoire de fin d’année, d’une durée de deux semaines. Dans certains cas, ce stage peut être remplacé par une participation au Service national universel (SNU), pour les élèves volontaires.

Demain, les premières commenceront à préparer le bac de français et les terminales reviendront pour une ultime année au lycée. Les sections BTS arriveront demain après-midi et le lycée sera au complet.

Premiers pas pour la nouvelle proviseure

Pour Laure Chouzet, nouvelle cheffe d’établissement au lycée, c'est également un nouveau lieu et une nouvelle équipe. Si les élèves connaissaient déjà Mme Toustou, directrice adjointe, ils font connaissance avec Mme Chouzet. « Pour l’instant, ils ne me connaissent pas encore, mais cela viendra naturellement : l’important, c’est qu’ils puissent mettre un visage sur la personne qui vient d’arriver au lycée », confie-t-elle avec simplicité.

En tant que nouvelle proviseure, elle partage, elle aussi, le stress de la rentrée, un sentiment qu’elle compare à celui des élèves : « Une rentrée pour nous, c'est forcément du stress aussi, comme pour les élèves, je crois qu'on est tous logés à la même enseigne. »

Mais ce stress, loin d’être paralysant, devient une source d’énergie : « C'est un stress qui est motivant et qui reste modéré, c'est celui qui génère de l'envie » conclut-elle.