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Où achetez-vous votre fromage ou votre poisson ? La CCI Hte-Loire a mené l'enquête
La CCI Haute-Loire a proposé aux commerçants et acteurs du développement économique une restitution de son enquête sur la consommation des ménages. 22 000 ménages ont été sondés en Auvergne Rhône-Alpes, dont 1 000 altiligériens.
Dans un contexte post-pandémique et inflationniste, de nouvelles tendances de consommation se dessinent. Les esprits et les besoins évoluent. Le constat de cette enquête est clair : les achats des ménages altiligériens connaissent une rupture dans les modes de consommation, notamment depuis la Covid.
45 produits et services étudiés
"Où achetez-vous ce produit ?" C'est la question posée pour 45 produits et services de consommations courants (12 produits alimentaires, 30 produits non alimentaires) et trois activités de services.
Des produits comme les fruits et légumes, le pain, les chaussures, les meubles, les jouets ou encore les instituts de beauté et les salons de coiffures. Et des lieux comme les marchés, les centres commerciaux, les producteurs ou encore sur Internet.
Les ménages altiligériens privilégient un peu plus le commerce de proximité au détriment des grandes surfaces
L'enquête, menée au printemps 2022, a permis de recueillir les habitudes de consommation des ménages pour la première fois avec l'aide des réseaux sociaux en appuie au téléphone. Pour chacun des 45 produits et services, elle a permis de recueillir le lieu des derniers achats réalisés par les membres de l'échantillon. Un repérage cartographique a permis aux enquêteurs d'affecter directement chacun des achats recensés au lieu correspondant. Le but : comprendre où les ménages font leurs courses, et sur quels types de produits ou services.
En moyenne, en 2022, un ménage consomme 13 116 € contre 12 722 € en 2018
Plus de dépense qu'avant Covid
L'enquête 2022 est la septième réalisée. La dernière datait de 2018, avant Covid. Les ménages de Haute-Loire destinent un budget sensiblement supérieur à celui de 2018, pour réaliser leurs dépenses de consommation courante. Mais ce dernier ne traduit pas une volonté de plus consommer, mais est la conséquence de l'inflation cumulée entre ces quatre années, notamment pour les produits alimentaires (+ 6.9 %). En moyenne, en 2022, un ménage consomme 13 116 € contre 12 722 € en 2018.
En revanche, pour certaines familles de produits, les dépenses des ménages sont nettement inférieures à celles constatées en 2018. C'est notamment le cas pour l'équipement de la personne (moins 10,7%).
L'achat sur internet en grande croissance en terre vellave
Pour les achats alimentaires, les ménages altiligériens privilégient un peu plus le commerce de proximité au détriment des grandes surfaces, témoin d'un changement des habitudes de consommation pendant la pandémie. Attachés à l'achat de produits locaux, les consommateurs sont cependant attentifs au prix et privilégient la proximité des lieux d'approvisionnement lorsqu'ils se déplacent pour consommer.
- 87% privilégient la proximité des lieux d’approvisionnement (domicile, travail ou trajet)
- 59 % privilégient les produits les moins chers
En ce qui concerne les achats non alimentaires, on constate une augmentation conséquente de l'évasion numérique ces dernières années (+ 12,8 points depuis 2018) au détriment de toutes les autres formes de vente. "Un constat qui peut se justifier par des offres low-cost de plus en plus intéressantes sur Internet, et de la mode croissante de la seconde main", expliquait Olivier Robert, conseiller commerce à la CCI Haute-Loire.
Face à la montée en puissance de ce mode de distribution, l'activité commerciale dans les magasins physiques a tendance à souffrir de manière générale. Car c'est tout de même 38 % des ménages de la Haute-Loire qui consomment en ligne des produits non alimentaire (contre 27,5 % en 2018).
"C'est une habitude qu'ont les ménages depuis la Covid. Ils se faisaient livrer durant le confinement, habitude qui est restée malgré la fin de la pandémie", constate Olivier Robert. "Avec l'inflation, les ménages ont d'autant plus tendance à se faire livrer plutôt que de prendre leur voiture, utiliser de l'essence pour aller à Saint-Etienne ou Clermont pour acheter un meuble". Les commerçants présents à la restitution de l'enquête sont donc conscients des tendances et devront alors s'adapter en fonction.
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