Obésité : "Il faut une véritable politique de santé", milite Isabelle Valentin

Par EMa , Mise à jour le 25/07/2023 à 06:00

Selon la Ligue contre l’obésité, en 2021, 17% des adultes étaient en situation d’obésité, contre 15% en 2012. Cela représente ainsi plus de 8.5 millions d’individus. Quant aux individus en situation de surpoids, cela concernerait 30% des Français. Ainsi, près d’un Français sur deux souffre de surpoids ou d’obésité. Dans une tribune, la députée de Haute-Loire, Isabelle Valentin veut combattre « ce fléau sanitaire » et propose des solutions.

Chez les enfants et les plus jeunes, l’obésité et le surpoids ont aussi largement progressé ces dernières années. En effet, 34% des enfants âgés entre deux et sept ans souffrent de ces maladies. Isabelle Valentin fait un constat et tire la sonnette d’alarme :

« Ces chiffres sont alarmants. Aujourd’hui, aucune véritable politique de santé permettant de lutter efficacement contre l’obésité en France n’a été proposée. Il est grand temps d’y remédier. »

Les propositions d'Isabelle Valentin pour lutter contre l’obésité

« Tout d’abord, il est urgent que la France reconnaisse enfin l’obésité comme une "maladie chronique". C’est notamment le choix qui a été fait par l’Allemagne et l'Italie. Il s’agit de l’une des conditions indispensables à une meilleure prise en charge de cette maladie. »

« Ensuite, le Gouvernement est dans l’obligation d’accompagner cette reconnaissance par l’élaboration d’un véritable plan de prévention, axé sur la nutrition et l’accompagnement psychologique. Pour cela, les professionnels de santé doivent être davantage formés dans l’accompagnement des patients souffrant de cette pathologie. La création d’une "spécialité en obésité" offerte aux étudiants en médecine constituerait une avancée notable », a-t-elle poursuivi.

« Il est urgent de réduire l’impact de la publicité alimentaire auprès des jeunes »

« Il apparaît urgent de réglementer davantage les additifs, pour n’autoriser que ceux figurant dans la liste des produits et substances utilisés dans la production de denrées alimentaires. Réduire l’impact de la publicité alimentaire auprès des jeunes s’impose également. Il est nécessaire que ces messages publicitaires soient systématiquement accompagnés d’une déclaration nutritionnelle » a assené la députée Isabelle Valentin.

La tribune d'Isabelle Valentin, député de Haute-Loire en intégralité ci-dessous ↓↓

Une tribune qui devrait interpeller le nouveau ministre de la Santé

Des propositions qui tomberons sûrement dans l'oreille du nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, fraîchement nommé ce jeudi 20 juillet au soir, en remplacement du médecin urgentiste François Braun. Aurélien Rousseau est l'ancien directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, mais c'est surtout l'ancien directeur de l'Agence régionale de la Santé (ARS) d'Île-de-France pendant la crise Covid.

L'obésité, la question de la fin de vie, la sélection en écoles d'infirmiers, le manque de personnel hospitalier, la fermeture des urgences,... les défis qui attendent Aurélien Rousseau sont nombreux.

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Vos commentaires

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3 commentaires

mer 26/07/2023 - 07:56

Dans le mème temps on nous annonce l'ouverture d'un autre resto de malbouffe a brives charensac, cherchez l'erreur

mar 25/07/2023 - 17:51

Quel scoop : il faut une véritable politique de santé en France. Qui est contre ? Mais la députée Valentin ne dit pas ce qu'elle entend par "véritable politique de santé", sinon de critiquer le gouvernement, en bon petit soldat wauquiéziste. Elle indique par ailleurs que s'il faut lutter contre les additifs alimentaires, il faut quand même garder tous ceux qui sont autorisés en agriculture (glyphosates, néocotinoïdes et autres pesticides, engrais chimiques...). Elle rejoint en cela un autre LR altiligérien, le sénateur Duplomb, ardent défenseur du productivisme "augmenté" !

mar 25/07/2023 - 08:47

Il y a la maladie appelée obésité ; mais il y a aussi nos comportements alimentaires. Faire ses courses en lisant les étiquettes prend plus de temps mais évite de manger n'importe quoi. Je suis outré quand je vois des enfants (alléchés par les friandises aux caisses des grandes surfaces, entre autres) manger des bonbons dont la couleur ne trahit pas la composition. ça a du goût mais aussi autre chose. 

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