Non au harcèlement : « harceler n'est pas jouer »

Comme dans beaucoup d'établissement, ce sont plusieurs interventions, de partenaires, de professionnels concernés, qui ont rythmé le programme de la journée, avec beaucoup d'informations à retenir, mais surtout, des conseils sur le bon comportement à avoir. 

Connaître les limites de l'acceptable, les limites d'un bon ou d'un mauvais comportement, c'est justement la priorité de Philippe Linossier, le directeur du collège Lafayette, au Puy. « C'est à cet âge-là que l'on doit leur enseigner la limite à ne pas franchir. »

Avorter le harcèlement dès les premiers germes

En effet, l'établissement, peuplé de quelque 270 élèves dont quelques primo-arrivants et élèves en situation de handicap, met en place chaque année plusieurs moyens pour lutter, dès la naissance, tout harcèlement. 

Bien qu'il ne prétende pas en être totalement épargné, le directeur de l'établissement se veut rassurant, soulignant que la taille assez restreinte du collège permet aux enseignants et personnels scolaires de déceler très rapidement les premiers signes. 

C'est d'ailleurs le rôle des ambassadeurs pHARe (programme de lutte contre le harcèlement scolaire). Des élèves de chaque niveau se portant volontaires en début d'année pour assurer un rôle de médiateur entre élèves en difficulté et administration scolaire. Parmi eux, Uriel est en classe de 4ᵉ et Juliette est en 3ᵉ. 

« Il faut que nous aidions ceux qui souffrent »

Si la mission principale de la journée, et de la sensibilisation au quotidien de l'établissement envers les élèves sur cette thématique du harcèlement est de développer leur empathie et leur conscience, il semble qu'elle soit accomplie pour ces deux jeunes élèves. 

Tous deux inscrits bénévolement au dispositif confient s'être porté volontaires pour « aider ceux qui souffrent. »

Uriel souligne d'ailleurs la dangerosité du mal que peut créer le harcèlement : « Ça peut être plein de choses, des insultes, des moqueries, des bagarres. Et les conséquences peuvent être graves, avec certains qui peuvent se suicider par exemple. »

Et Juliette de compléter : « C'est en fait la répétition de tout ça qui fait que c'est très grave, et que les victimes sont mal dans leur peau. »

Alors, ils s'accordent à conclure : « C'est à nous de les aider, car en général, la victime n'ose pas aller parler aux professeurs ou au directeur. Nous, on fait le messager, et on assiste parfois à des réunions, qui nous permettent de transmettre certaines informations à nos camarades. »

Des mots, des gestes, qui cumulés, peuvent faire beaucoup de mal

Face aux élèves, le directeur de l'établissement Philippe Linossier insiste sur le poids des mots et des gestes, et surtout sur l'impact qu'ils peuvent avoir, parfois même sans que l'auteur s'en rende compte : « Il est important de se questionner sur notre comportement, afin de ne pas être nuisible aux autres. On a l'impression qu'on n'a pas fait grand-chose, mais cumulé, ça peut être difficile à vivre. »

C'est d'ailleurs bien ce que les élèves de 3ᵉ de 2023 ont rapporté dans leur chanson produite à l'occasion de la campagne contre le harcèlement, dont voici le clip, et les paroles ↓↓