Nettoyage des bords de Loire : un élan collectif à Brives-Charensac

Habituellement organisé au printemps, l’événement a été déplacé en automne cette année à cause de la crue du 17 octobre dernier et de ses conséquences toujours d'actualité.

Des cadets de la gendarmerie en première ligne

Parmi les participants, les cadets de la gendarmerie ont marqué l’événement par leur présence remarquée pour la 5^ème année. Deux élus, dont Jean-Paul Bringer, 1^er Adjoint à la mairie de Brives-Charensac, les ont accompagnés depuis tout le département, faisant de cette action un véritable rituel pour certains jeunes. Ces derniers ont été remerciés chaleureusement par Georges Pugnière, président de l'association des riverains de la Loire : « Je vous remercie vraiment du fond du cœur… on a besoin de force vive, et vous êtes l’avenir. »

Ces jeunes participaient dans le cadre de leur mission d’intérêt général (MIG) du Service National Universel (SNU), pour laquelle ils peuvent choisir librement la structure dans laquelle ils interviennent selon certains critères d'éligibilité. Les cadets ont retrouvé les habitués des années précédentes, armés de sacs verts pour la collecte et motivés par la mission environnementale :

« C’est bien d’organiser ce genre d’action pour que les gens se rendent compte de ce qu’ils font. », souligne l’une des nombreuses jeunes femmes présentes.

Une mobilisation organisée et répartie

Pour optimiser le nettoyage, les participants ont été répartis en plusieurs équipes :

• Rive droite : deux équipes, l’une jusqu'au pont de la Chartreuse, l’autre entre le pont et le rond-point de la nationale 88.
• Rive gauche : deux équipes, du pont Gallard au pont de la Chartreuse et de ce dernier jusqu'à sous la nationale 88.
• Direction inverse : jusqu'à Audinet et jusqu'aux jardins partagés.
• Voie verte : la moitié des cadets s’y sont concentrés

Le tout avec une répartition libre selon les affinités.

Cette organisation a permis de couvrir l’ensemble des zones impactées, incluant les endroits qui avaient particulièrement souffert de la crue.

Des associations et commerçants engagés

L’événement a rassemblé des associations : les clubs de canoë-kayak, les Boucles de la Loire, La Calade de Garamentes, les riverains de la Loire, Courir à Brives et, pour la première année, l’association des commerçants des Portes de Corsac.

Cette dernière s'est occupée du secteur des commerces, tandis qu'associations, cadets et riverains se sont occupés des bords de Loire et de la voie verte. Les photos prises du côté des commerces sont disponibles ici.

Le président de l’association des commerçants et directeur de Weldom, Laurent Frejaville, explique : « ce n’est pas la première année que nous organisons un ramassage de déchets mais d'habitude c'est au travers du Clean Up Day, avec nos clients. Nous sommes sensibles à cet aspect RSE car nous produisons aussi des déchets. »

Cette année, sur 65 à 70 commerçants qui font partie de l'association des commerçants des Portes de Corsac, trois se sont joints à l’initiative : Weldom, McDonald’s et le Crédit Agricole, malgré la difficulté de mobiliser des équipes un samedi. 

Le président de l'association des commerçants d'ajouter : « on espère que l'année prochaine on aura encore plus de monde et moins de déchets. »

Au travers du franchisé McDonald’s, Claude Chabas qui exploite notamment les 2 restaurants du bassin du Puy, Gaétan Hott, consultant et conseiller est venu apporter, en plus du soutien humain avec 4 employés du restaurant de Brives, de quoi terminer ces 2h de ramassage autour d'un buffet surprenant et très apprécié des participants. « C'est la 3^ème année que nous participons de la sorte. », précise-t-il. À noter que le buffet était complété par les boissons dont la mairie s'est occupée.

Conscients des déchets produits par leurs restaurants et malgré des efforts importants pour limiter au maximum leur impact environnemental, Gaétan précise les divers engagements sur lesquels ils travaillent en permanence : « nettoyages autour des restaurants et lors d'évènements comme celui-ci, tri des déchets, recyclages, utilisation des huiles de fritures comme biocarburant pour les livreurs, fourniture de poubelles aux mairies pour les lieux publics alentours...  », le tout à l'aide de personnes qui ont une responsabilité supplémentaire en ce sens dans les restaurants, comme Chaïna à Brives.

Un nettoyage riche en découvertes... et en déchets

Parmi les déchets collectés, beaucoup de canettes, bidons, mouchoirs, assiettes et même une couette ont été retrouvés.

Les polystyrènes, les plastiques et les mégots se partagent le podium.

Comme l’explique Jean-Paul Bringer :

«  Tout déchet qui va dans la Loire finit dans la mer, et nous voulons éviter cette pollution en aval. Le plus gros challenge n’est pas d’avoir le plus gros tonnage mais qu’il y ait le moins possible de déchets. »

Certains participants notent que le nettoyage aurait été plus efficace au printemps, avant que la végétation ne soit trop dense : « D'habitude, on le fait au mois de mars, c’est nettement mieux, là y'a trop d'herbe. », confie M. Anthouard, de l’association des riverains et des Garamentes.

« Il manque quelques poubelles à des endroits, par exemple près des tables là haut quand on va sur la voie verte, après le Babylone. », signale un autre participant.

Des remerciements mérités

La fin de l’action a été l’occasion de remercier tous les acteurs : les cadets de la gendarmerie, McDonald’s pour la collation, le directeur de la zone et initiateur de l'organisation du nettoyage sur la zone commerciale Laurent Frejaville, ainsi que le Crédit Agricole et les associations et citoyens participants.

Vers une mobilisation encore plus large ?

Les organisateurs espèrent que l’an prochain, encore plus de monde pourra se joindre à l’effort et que la communication autour de la prévention des déchets se renforcera. Les élus envisagent également d’élargir la participation aux écoles et associations locales pour faire de cette initiative un rendez-vous incontournable de Brives-Charensac.

« Ça fait 10 ans qu'on le fait. Il y a une progression. Peut-être aussi parce qu'on le fait plus régulièrement mais il reste encore beaucoup de travail de communication et de pédagogie à faire. », de conclure Jean-Paul Bringer