« Nature et Progrès »… C’est quoi ce truc ?

, Mise à jour le 18/09/2024 à 06:00

De plus en plus, la mention Nature et Progrès apparaît sur des produits issus de l’agriculture biologique. Super ! Mais ça veut dire quoi ? Est-ce gage de qualité que d’avoir cette estampille sur les pains, les saucisses et les légumes qui s’invitent dans tous les marchés altiligériens ?

Un peu d’histoire… D’abord cette mention vient d’une association éponyme créée en 1964. C’est l’une des associations fondatrices de l’agriculture biologique en France. Leur but : agir et proposer « un modèle alternatif et participatif de production et de consommation qu’elle intègre dans un projet de société. »

Concrètement, cela se traduit par une agriculture et un élevage respectueux de l’humain, du sol et du vivant. Pour maintenir ces objectifs, les adhérents respectent un cahier des charges spécialement conçu par « Nature & Progrès » et ses adhérents.

Les OGM non grata

Ce cahier des charges est impitoyable pour obtenir la prestigieuse distinction. Tout d’abord il y a l’interdiction d’utiliser des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), de l’engrais chimiques comme le NPK ainsi que des pesticides ou des additifs de synthèses.

Ensuite la mention « Nature & Progrès » oblige à adopter une agriculture basée sur le respect de la nature : tous les modes de production sont basés sur « les équilibres naturels des sols, des animaux et des végétaux ».

Même les emballages dans le collimateur de la mention

De plus, les processus de transformation sont tous artisanaux. La réduction d’emballage, de déchets et du transports est également importante. Ce cahier des charges est encadré par l’IFOAM (organisation internationale de l’agriculture agroécologique éthique et solidaire) et garanti un niveau d’exigence égal voir plus élevé que le label BIO européen.

Renaud Daumas, fier de ses produits Nature et Progrès.
Renaud Daumas, fier de ses produits Nature et Progrès. Photo par Mathias Fay

« Un cahier des charges plus poussé que les normes européennes »

Renaud Daumas et Bruno Viennois du GAEC d’Artias, basé à Retournac, expliquent leur adhésion à cette mention grâce à « un cahier des charges plus poussé que les normes européennes » et un système participatif sévère.

Ils ajoutent également qu’« [ils cherchent] à améliorer [leur] cohérence sociale et environnementale ». Enfin, ce sont les adhérents qui font évoluer le cahier des charges pour un meilleur respect de l’environnement et des professionnels du secteur.

Où consommer « Nature & Progrès » ?

Les consommateurs agissent aussi dans la mention « Nature & Progrès ». Ils peuvent acheter des produits sous mention directement dans les fermes adhérentes, à la biocoop ainsi que sur les marchés locaux, notamment le samedi matin sur la place du Marché couvert où l’on retrouve le GAEC d’Artias qui proposent des légumes sous mention « Nature & Progrès ».

Pour connaître tous les points de ventes et les producteurs sous mention, le meilleur moyen est de consulter le site internet de « Nature & Progrès »

« Des saveurs décuplées par rapport aux variétés hybrides »

Ils proposent des variétés anciennes de légumes avec « des saveurs décuplés par rapport aux variétés hybrides », selon Renaud Daumas. De plus les variétés anciennes ont une meilleure résistance aux différents aléas ce qui permet de mieux les conserver tout en n’utilisant pas de pesticide ou d’engrais chimique.

La mention « Nature & Progrès » couvre également d’autres produits tel que le pain, la bière, la viande, les confitures, le miel, même certains plats traiteurs ou encore les cosmétiques, les savons, etc.

Mathias Fay

 

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