Monistrol-sur-Loire : un défibrillateur de poche pour sauver des vies

Par LDa , Mise à jour le 16/07/2025 à 06:00

À Monistrol-sur-Loire, deux professionnels du secours, Alban Vialla et Jérôme Chomat, ont décidé de s’attaquer à un problème de santé publique majeur : la prise en charge rapide des arrêts cardiaques. Ensemble, ils ont fondé TaTonDef’, une entreprise qui commercialise désormais en France le plus petit défibrillateur au monde : le CellAED®, un appareil australien aussi compact qu’un téléphone portable. Il est léger, simple à utiliser et surtout disponible à tout moment.

Conçu en Australie, cet appareil innovant est désormais distribué en exclusivité en France par les deux fondateurs de Monistrol-sur-Loire, devenus les seuls revendeurs agréés du fabricant sur le territoire.

Un appareil qui tient dans la main, pour des gestes qui sauvent

Le CellAED® se présente sous une forme ultra-compacte, à peine plus grand qu’une tablette de chocolat, et ne pèse que 450 grammes. Son atout principal : sa simplicité d’utilisation. Un geste suffit pour l’activer " il se casse en deux ", puis grâce à un bouton une voix guide pas à pas l’utilisateur. Pas besoin de formation médicale : l’appareil ne délivre un choc que s’il détecte un véritable arrêt cardiaque.

Conçu pour un usage unique, il peut délivrer jusqu’à 20 chocs électriques et est proposé au prix de 499 euros, avec une option d’abonnement mensuel incluant le remplacement gratuit après usage ou péremption, ainsi qu’un suivi technique à distance.

Un enjeu de santé publique urgent

Selon une étude relayée par Franceinfo réalisée entre 2021 et 2023, chaque année, près de 50 000 personnes meurent d’un arrêt cardiaque en France. Pourtant, malgré la présence de plusieurs centaines de milliers de défibrillateurs dans l’espace public, moins d’un sur trois serait en état de fonctionner correctement.

Jérôme Chomat, l’un des fondateurs, secouriste depuis 20 ans, s’alarme " En France, les chances de survie en cas d’arrêt cardiaque sont autour de 5 %, contre 40 % dans certains pays anglo-saxons. " Il y a donc urgence, et c’est justement la promesse du CellAED® : si le choc est administré dans les 3 à 4 premières minutes, les chances de survie peuvent atteindre 70 %.

TaTonDef’ à Alepexo de Grenoble Photo par TaTonDef’

Une ambition locale, un impact national

C’est à partir de leur ancrage local en Haute-Loire que les deux secouristes veulent changer la donne à l’échelle nationale. Leur objectif : rendre le défibrillateur aussi courant qu’un extincteur, dans chaque foyer, chaque entreprise, chaque établissement scolaire ou club sportif.

Et ça commence à fonctionner puisque certaines collectivités s’équipent déjà de l'appareil, comme la police municipale d’Aubagne, séduite par la portabilité et la fiabilité du dispositif.

Former pour mieux réagir

Si l’appareil est conçu pour être utilisé par tous, les fondateurs insistent sur la nécessité de connaître les gestes de premiers secours, notamment le massage cardiaque, indispensable en attendant les secours. En parallèle de la commercialisation, ils souhaitent que des actions de formation et de sensibilisation auprès du grand public soient opérées.

" Notre volonté, c'est d'augmenter les chances de survie " puisque chaque minute compte après un arrêt cardiaque, un temps précieux qu'Alban Vialla et Jérôme Chomat souhaitent optimiser.

Un projet né en Haute-Loire, pensé pour toute la France

Porté par une forte volonté de révolutionner la prise en charge des arrêts cardiaques, le duo monistrolien espère faire du CellAED® un outil du quotidien, comme une trousse de secours ou un extincteur. Une innovation internationale, mais désormais disponible en France grâce à deux secouristes, engagés dans leur territoire.

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