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Météo : pourquoi ce grand plongeon des températures ?
Tout le monde l'aura remarqué, ces derniers jours ont été le théâtre de variations de températures impressionnantes et inédites. Mais comment l'expliquer ? On fait le point.
20 degrés. Ce n'est pas la température agréable d'une belle journée de printemps, mais bel et bien la différence de températures atteintes à seulement quelques jours d'intervalle.
Vincent Rodier, expert météorologue du SDIS 43 et détenteur de la page Vince Météo 43 sur Facebook explique la situation par deux phénomènes. Mais d'abord, il relativise : « Ce qui est le plus flagrant, ce ne sont pas les températures un peu fraîches de ces jours-ci, qui sont quelques degrés en dessous des normales. Ce sont celles qu'on a eues ce week-end, qui sont largement au-delà des normales. Le plus extraordinaire finalement, c'est cette différence entre des températures un peu plus fraiches et d'autres extrêmement chaudes. »
« On n'a jamais connu de masse d'air aussi chaude au mois d'avril. »
Alors, il trouve d'abord une explication à la chaleur de ce week-end du 13 et 14 avril, particulièrement élevée : « On n'a jamais connu de masse d'air aussi chaude au mois d'avril. Il a fait presque 33 degrés à Tiranges, 30 au Puy, 28 au Bouchet-Saint-Nicolas. C'est inédit, et ça s'explique par la présence d'une masse d'air subsaharienne, saharienne et subtropicale qui est hyper chaude pour cette période de l'année, en raison du réchauffement climatique. »
16 degrés au-dessus des normales
Et de poursuivre : « Alors quand l'anticyclone s'est déplacé, il a fait remonter cette masse d'air qu'on n'a pas du tout l'habitude d'avoir chez nous. Et y compris au Sahara, les températures ont été anormalement hautes, avec parfois 48 degrés. C'est énorme. En Haute-Loire, le thermostat est monté jusqu'à 16 degrés au-dessus des normales.»
Des températures anormalement élevées donc, qui cumulées à une absence de vents ont entrainé une chaleur ressentie particulièrement forte. Et cela aurait déjà pu se produire deux semaines plus tôt : « Il y a quinze jours, des remontées subsahariennes ont amené du sable. Heureusement, ce sable a filtré la chaleur, car cette masse d'air était, elle aussi, extrêmement chaude à cette époque de l'année. »
« Le phénomène de ce week-end est lié au réchauffement climatique. Les zones subtropicales sont hyper réchauffées. »
Et le grand plongeon des températures, qui les a fait baisser parfois de plus de 20 degrés en seulement quelques jours, est dû au déplacement de l'anticyclone sur les iles britanniques, qui a fait descendre de l'air frais sur la France. « On n'est qu'au mois d'avril. Il y a encore des vents froids en embuscade en Europe du Nord, et parfois de l'air polaire. »
En revanche, cet air polaire est quelque peu contré par les effets du printemps. L'expert météo précise qu'un tel anticyclone en janvier aurait entrainé des températures nulles ou négatives.
« Ce qu'il se passe aujourd'hui et cette semaine, avec même de la neige attendue jeudi sur les reliefs, c'est un peu en dessous des normales, mais c'est tout à fait classique. Ce qui fait cette amplitude thermique, c'est cette masse d'air démesurément chaude. »
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M. Rodier nous rassure ce n'est donc pas la faute à L'ukraine ni aux mouvements migratoires que notre planète se réchauffe