À vos baskets pour la Corrida du Puy-en-Velay
L’esprit du « M.A.P » réchauffe la première soirée musicale de Loir’en Zic
Il flottait comme un air de « balle populaire », ce vendredi 9 juin 2023, pour la première soirée musicale de cette septième édition du festival Loir’en Zic.
Sur les berges du grand fleuve, sous un nouvel orage printanier, les anciens « lillos » du Ministère des Affaires Populaires se sont chargés de réchauffer les corps et les cœurs avec leur poésie festive et engagée.
Une septième édition pluvieuse pour le festival Loir’en Zic
Le temps n’était pas à la fête pour célébrer, comme il se doit, l’ouverture de cette septième édition du festival Loir’en Zic.
Niché sur les berges du grand fleuve, le campement, regroupant comme chaque année expositions d’artistes, boutiques de créateurs et village gourmand, a rapidement été submergé, dès l’ouverture, par un nouvel orage de ce printemps décidément bien tumultueux.
Pas de quoi pour autant décourager le millier de festivaliers attendus pour ce long week-end de festivités musicales.
Une volonté toujours vivace de « faire vivre la culture musicale aux sources de la Loire »
Sur le pont depuis dimanche dernier, une petite centaine d’adhérents et de bénévoles se sont démenés pour rendre possible la tenue de cet évènement musical et festif devenu désormais incontournable.
Pour Jérémy, l’un des organisateurs, c’est le fruit « d’une réelle volonté de faire vivre la culture musicale aux sources de la Loire et sur la commune de Brives-Charensac ».
Proposant, cette année encore, un programme extrêmement diversifié, le festival met régulièrement l’accent « sur des genres musicaux très éclectiques, de la variété française à l’électro, en passant par le Punk, le rock festif et la musique latine ».
Les Ch’tis du Ministère des Affaires Populaires partent « à l’abordage » de Loir’en Zik
Et ce sont les deux anciens acolytes du Ministère des Affaires Populaires qui se sont chargés, pour cette soirée d’ouverture, de réchauffer les corps et les cœurs des festivaliers trempés par l’orage.
Débarqués tout droit de « Roubaix plage », Saïdou Dias (avec son groupe Sidi Wacho) et Kaddour Hadadi (avec son groupe HK et Les Saltimbanks) ont fait résonner, avec poésie, un accent ch’ti et engagé sous le grand chapiteau du festival.
Sidi Wacho ouvre le bal avec sa « valse antifasciste »…
Né de la rencontre métissée entre le hip hop français et le cumbia chilien, Sidi Wacho inaugure, dès 20h, la scène du festival avec ses textes fuselés, sa verve engagée et ses sonorités latinos. Entremêlant avec talent plume poétique et songes politiques, les textes de Sidi Wacho nous transportent alors en Catalogne, dans les rues du Chili, dans la « calle de Panam », toujours sur les traces des fractures de la société et dans la dénonciation sans concession des injustices sociales de ce monde.
… avant qu’H.K ne vienne « rallumer les étoiles »
Son ancien comparse du « plat pays » reprend alors le flambeau dès 22h et fait définitivement chavirer un public déjà largement conquis.
Descendu du « Nord de l’Hexagone » avec « un son d’chabert », HK transporte alors les festivaliers, sur sa poésie engagée et festive, dans un univers où le politique se mêle tout naturellement à l’esthétique.
Creusant son sillon entre chanson française et engagement citoyen, HK nous invite alors à « danser encore » afin de « rallumer les étoiles » d’un monde où impérialisme, argent roi et capitalisme semblent assombrir l’avenir commun.
Un univers qui semble fasciner Célian, Lubin et Elisa, trois jeunes capitoliens présents ce soir pour l’ouverture du festival.
Venus, à la fin du concert, saluer l’artiste engagé, Célian et Lubin repartent avec des étoiles plein les yeux et des sons plein la tête : « l’ambiance était tellement fabuleuse et les gens faisaient tellement de bruit qu’on aurait dit que la foule était immense. On a eu envie de danser toute la soirée ».
Elisa quant à elle a apprécié « l’ambiance festive et ce mélange de chansons qui bougent et donnent également des émotions en écoutant ces paroles qui prônent la paix, l’entraide et l’amour ».
Il y a fort à parier que nos trois jeunes mélomanes ne sont pas prêts d’oublier cette soirée, un « instant de rêves et de pause » comme un hymne à toutes les résistances.
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