Les retraités USR CGT espèrent la chute du gouvernement

Comme toutes les entités syndicales, au tour de celle des enseignants du 1er et second degré, la FSU, de faire sa rentrée. À peine les premiers pas franchis dans le calendrier de la nouvelle année scolaire que les militants castagnent les annonces du 1er ministre et décrivent le visage de leurs mobilisations à venir.
Louise Pommeret, aux côtés de Thomas Decoeur et de Jean-Pierre Rioufrait, explique les raisons de la colère qui anime le syndicat de la FSU, première fédération syndicale en France de l'enseignement.
"C'est une rentrée sociale qui est vraiment marquée par le rejet unanime et très fort du budget Bayrou, lance-t-elle. Ces annonces faites en plein mois de juillet s'avèrent inacceptables !".
Elle poursuit : "L'année blanche qui implique le gel du point d'indice des fonctionnaires est tout aussi déplorable que le gel des pensions de retraite et de toutes les prestations sociales type allocation adulte handicapé, allocations familiales..."
"Si le budget Bayrou était adopté, il prévoirait 3 000 postes en moins dans la fonction publique d’État alors que tous les services publics sont à l'agonie !" Louise Pommeret
Une profonde saignée dans le corps des enseignants
La co-secrétaire de la FSU continue son analyse : "François Bayrou annonce également le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois dès 2027. Dans un ministère comme l’Éducation nationale où il y a à peu près un million d'employés, ce serait une véritable catastrophe !"
Pour étayer sa critique, Louise Pommeret s'appuie sur des bilans chiffrés. "Dans 55 % des collèges et des lycées en France, il est démontré qu'il manque au moins un professeur dans au moins une discipline, y compris en Haute-Loire".
Elle déplore alors en ce sens : "Il y a des établissements scolaires dans notre département où les élèves font leur entrée sans avoir les professeurs dans toute leur discipline. Ceci est intolérable !"
"Nous sommes radicalement opposés à cette mesure des deux jours fériés travaillés gratuitement. Nous avons déjà donné deux ans de plus avec la réforme à 64 ans, une réforme qu'on continue de combattre". Louise Pommeret
"Nous avons décidé d'appeler à la grève la plus massive possible"
À la question de savoir s'il va y avoir des actions concrètes en signe de rébellion aux projets du gouvernement, Louise Pommeret confie : "La FSU s'est réunie avec l'intersyndicale CGT, FO, et Solidaires, il y a quelques jours. Ensemble, nous avons décidé d'appeler à la grève la plus massive possible, le 10 septembre".
Elle ajoute aussi : "Nos revendications, qui sont celles, finalement, de toutes et de tous, portent sur plus de justice sociale, une meilleure répartition des richesses pour plus de services publics, la défense de la Santé et encore de l’Éducation".
Elle termine en précisant : "Le 12 septembre, l'intersyndicale se réunira de nouveau en Haute-Loire pour décider de la suite du mouvement. Car le 18 septembre, bien plus large devrait être le mouvement".
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