Les équidés de travail manifestent devant la préfecture pour sauver leur filière

Par Lbo , Mise à jour le 29/09/2023 à 18:00

Accompagnés de leurs chevaux, les membres de la filière des équidés de travail (chevaux de trait, ânes, chevaux de territoire) ont manifesté vendredi 29 septembre devant la préfecture du Puy-de-Dôme. L'objectif est simple, la survie d'une branche qui fait travailler plus de 6 000 éleveurs en France.

Des centaines d'éleveurs et des chevaux étaient rassemblés afin d'interpeller un directeur de cabinet de la préfecture compréhensif. "Il a reconnu qu'ils n'avaient pas le droit de changer les règles en cours de jeu", admet Laurent Pradier, qui représente les éleveurs auvergnats. Le nœud du problème, c'est une subvention de 960 000 euros dédiée au parcours de contrôle de performances de la filière pour 2023. Cet argent permet de financer les différents concours au fil de l'année. "Au salon de l'agriculture, au sommet de l'élevage (à Clermont la semaine prochaine), ou à Fay-sur-Lignon, c'est pareil", explique Laurent Pradier. 

La filière entière en difficulté

Ce dernier a une légitimité particulière pour défendre la filière. L'Auvergne, avec notamment le Cantal, plus gros département éleveurs de chevaux lourds, la Haute-Loire seconde et le Puy-de-Dôme (troisième avec les Pyrénées-Atlantiques). "Notre concours national de race qui a eu lieu ce week-end, c'est un quart du budget qui saute". Avant que la machine budgétaire ne s'enraye, l'État reversait la subvention à la Société Française des équidés de travail (SFET). Cette dernière confiait à son tour les enveloppes aux éleveurs participant aux concours. D'après la SFET, cela entraînerait la fin des concours de races. "Ceci aboutira inéluctablement au retour au niveau économique d’avant 2012, c’est-à-dire à la disparition des races d’équidés de travail, patrimoine emblématique des régions françaises. À l'heure où nous parlons de sauvegarder des races menacées, de préserver la biodiversité, d'entretenir les espaces de montagne, c'est un très mauvais signe envoyé aux éleveurs et à une filière dans son intégralité", explique le collectif auvergnat.

Salon origine Auvergne
Le hall 2 de la Grande halle d'Auvergne accueille le salon Origine Auvergne Photo par Sommet de l'élevage

Rendez-vous mardi au salon de l'élevage

Laurent Pradier ne décolère pas et annonce la suite des opérations : "Ils sont en train de scier la filière chevaux de territoire, chevaux de travail. On va continuer mardi, le ministre vient chez nous, à Clermont, au sommet de l'élevage. On va l'interpeller pour faire avancer notre cause, c'est le moins que l'on peut faire. Cela fait un mois et demi qu'on fait du bruit sur chaque manifestation.

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