Le Mezenc, terrain de communication pour Laurent Wauquiez

Cette année, Laurent Wauquiez change peu ses habitudes, c'est ce samedi 30 août qu'il a décidé d'organiser la "mythique" montée du Mézenc, comme une sorte de rentrée politique, il est allé à la rencontre de ses sympathisants, pour échanger et déguster des mets locaux avant de prendre place sur l'estrade.

L'après-midi débute en toute simplicité avec un repas tiré du sac, quelques tables et des chaises accueillent le public, la journée est belle, même si à près de 1500 mètres d'altitude, la chaleur se fait plus rare.  Parmi la foule, quelques personnalités présentes : Yannick Neuder, ministre en charge de la Santé, Fabrice Pannekoucke, que peu d'altiligériens connaissent et c'est pourtant l'actuel président de la région Auvergne Rhône Alpes qui a succédé à Laurent Wauquiez en 2024. Présents aussi de nombreux élus locaux, comme Laurent Duplomp, Jean pierre Vigier, qui se fondent dans la foule et échangent avec les adhérents et sympathisants LR venus de toute la région, voire au-delà. Des groupes d’amis s’étaient déplacés spécialement depuis Riom, Salon-de-Provence ou encore Saint-Étienne.

Cette année hormis le ministre aucune pointure du parti LR n'a accompagné Laurent Wauquiez dans son ascension. On peut penser à Bruno Retailleau, Valérie Pécresse, François-Xavier Bellamy. 

Des soutiens solides

Ses participants venus de toute la région sont parfois des militants ou des soutiens, tous ne sont pas adhérents au LR, mais se reconnaissent en lui. Dans la foule, Jalfea, militante de longue date, affiche son soutien sans réserve à Laurent Wauquiez : « Il a un parcours méritant, il connaît le terrain, et sa gestion de la région est exemplaire. »  Déçue par l’évolution du parti Les Républicains, elle annonce qu'elle quitte le mouvement : « Je ne me reconnais plus dans ce parti, mais je reste fidèle à une droite sociale, la vraie, autour de Laurent Wauquiez. »

Suzanne Sagnes, ancienne adjointe à la mairie du Chambon-sur-Lignon et un peu une amie de la famille, elle qui a travaillé de nombreuses années aux côtés d'Éliane Wauquiez-Motte (mère de Laurent Wauquiez) au Chambon sur lignon. Avec elle, Joël Monfrodo découvrait les lieux et cet événement. Il a fait le déplacement de Grignan où il est adjoint à la culture. Très vite, les deux amis ont été rejoints par le maire de Riotord, Guy Peyrard. Un groupe d'amies est venu de Rioms, Christiane et Monique ont fait découvrir le lieu à Claudette qui a fait le déplacement depuis Salon-de-Provence. 

Un discours offensif

La prise de parole a été introduite par le maire des Estables, avant que Laurent Wauquiez ne monte sur scène sous les applaudissements. Il a commencé par évoquer son attachement pour cette région Auvergne-Rhône-Alpes et tout le parcours franchi : « Dans toutes mes responsabilités, à la ville, à l’agglomération, à la région, nous n’avons jamais augmenté ni la dette, ni la fiscalité. »

Il a revendiqué une gestion rigoureuse, des économies claires, et des choix assumés, où il dénonce, d'un ton plus dur, la situation nationale et les problématiques actuelles :

– l’instabilité politique avec la succession de Premiers ministres,
– la crise des services publics,
– une immigration incontrôlée,
– une école en difficulté,
– une dette publique colossale.

Il a fustigé Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, accusés de « vouloir le chaos », accusé l'extrême droite de manquer de courage et rappelé au Premier ministre que ces propos concernant les boomers n'apportent, selon lui, qu'une fracture entre générations. « C'est absurde et tellement facile de faire d'une génération un bouc émissaire. »

« Je n'irai pas voir le Premier ministre pour lui signer un chèque en blanc. J'irai lui dire qu'il doit entendre la France qui travaille et corriger tant qu'il est temps ce qui ne va pas dans son budget. » Laurent Wauquiez

Dans son discours, Laurent Wauquiez a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une injustice : celle de toujours faire peser les efforts sur les mêmes, en particulier sur ceux qui travaillent. Il a également ajouté : « Plutôt que de supprimer deux jours fériés à ceux qui travaillent, attaquons-nous aux 365 jours fériés de ceux qui ne font rien. » Il complète son propos en regrettant l’absence de réformes courageuses sur des sujets essentiels à ses yeux, comme l’assistanat, l’immigration ou encore la bureaucratie d’État.

Il conclut en évoquant la date du 10 septembre prochain, Laurent Wauquiez a pris ses distances et affirme : « Je n'irai pas voir le Premier ministre pour lui signer un chèque en blanc. J'irai lui dire qu'il doit entendre la France qui travaille et corriger tant qu'il est temps ce qui ne va pas dans son budget. » 

Un service de sécurité préparé

Un service de sécurité, avec des gendarmes, des drones et un périmètre de sécurité, filtre les personnes qui souhaitent accéder au lieu, et vérifie les identités. Un groupe d’amis venu spécialement de Saint-Étienne, pour gravir le Mont Mézenc ne s'attendait pas à être contraint de rebrousser chemin une fois arrivé au niveau de la croix de la Peccata. L'une des personnes s’étonne et s'agace de la situation : « M. Wauquiez ne peut pas privatiser la montagne. »

Une montée symbolique vers le Mézenc

Après le discours, et comme à l'accoutumée, une partie des participants a entamé l’ascension du mont Mézenc, dans une ambiance conviviale. "Quand vous êtes là-haut, vous êtes tout petit face à l'immensité", confie un courageux grimpeur. Une dame entame la montée, pour elle c'est loin d'être la première, elle avoue que "ça grimpe bien, mais ça vaut le coup".