À vos baskets pour la Corrida du Puy-en-Velay
Le Folk auvergnat de Wazoo enflamme la fête votive de Pradelles
En ce lundi 14 août, l’espace d’une soirée, le stade de Pradelles a connu un envahissement de terrain peu commun. Sous le commandement du célèbre quatuor musical Wazoo, une joyeuse troupe de vellaves festifs a alors pris possession des lieux pour célébrer, le temps d’un crépuscule endiablé, le triptyque sacré de l’auvergnat : la fête, les copains et le « jaja ».
Wazoo « vogue la vie » depuis 25 ans, de Besse au Gévaudan, sur les chemins d’Auvergne
C’est un quatuor festif connu, de Besse au Gévaudan, dans chaque hameau de ce Massif Central si cher à leur cœur. Wazoo c’est le « folk auvergnat festif et rural » : un savant cocktail druidique d’accordéon, de violon, de refrains décalés et d’amitié. Une recette magique qui fait toujours effet depuis 25 ans et leur fameux premier tour de manivelle qui avait alors fait valser toute la France à l’été 1999.
Depuis le succès de leur « déroute Arverne », le groupe originaire de Clermont-Ferrand a su creuser son sillon au gré de deux décennies de carrière, plus de 600 concerts, sept albums, deux disques d’or et des dizaines de tubes.
« Ce sont dans les territoires ruraux les plus reculés que l’on retrouve les valeurs qui nous sont chères »
Les ingrédients de cette potion magique ? Un rythme endiablé et des refrains entraînants qui célèbrent la fête (« Fiesta à Besse »), l’amitié (« Chez Sardines »), le rugby (« Ici c’est Montferrand »), la ruralité (« Agriculteurs ») et l’apéro sous toutes ses formes (« Boire un canon »). Ici pas de langue de bois ou de faux-semblant : Wazoo c’est la chanson populaire qui égratigne les oreilles des urbains bien-pensants.
Kevin Quicke, le chanteur, et Jeff Chalaffre, le guitariste, se revendiquent d’ailleurs de cette culture populaire enracinée dans les territoires ruraux du Massif Central :
« Il faut se déplacer dans ce qu’on appelle « les trous du cul du monde » pour retrouver toutes les valeurs qui nous sont chères. On se retrouve complètement dans cette ruralité et dans notre terroir auvergnat. Se retrouver ici, dans cette fête de village qui perdure, c’est lutter, à notre manière, contre la fracture des territoires ».
« De la manivelle à Boire un canon, nous traversons finalement plusieurs générations »
Ce lundi soir, pour la fête votive de Pradelles, le stade de la commune est rempli. Les spectateurs ont déserté les rebords du terrain pour investir complètement l’aire de jeu, transformée, pour l’occasion, en une vaste esplanade de festival.
Altiligériens, stéphanois, clermontois, lozériens, enfants, adolescents et retraités… les fêtards d’un soir viennent de tous les horizons et composent une foule chamarrée toute disposée à danser, tous ensemble, une « mouraillade » volcanique.
« C’est aussi ça la force de Wazoo : avoir su se renouveler et traverser toutes les générations. Les plus anciens « tournent la manivelle », les plus jeunes nous suivent sur TikTok… C’est une fierté de les voir tous ensemble danser dans nos concerts ».
Léna est l’une de ces fêtardes d’un soir. Brillante historienne en devenir, originaire du Puy-en-Velay, elle est venue en voisine accompagné d’Axel, l’un de ses amis :
« J’ai découvert le groupe l’an dernier à l’occasion d’un concert à Jullianges. J’ai tellement accroché que je suis revenue ici pour le faire découvrir à Axel. C’est un savant mélange de convivialité et de rythmes festifs.
Si j’avais à mettre en avant deux chansons cultes je choisirais « La Manivelle » et « Ici c’est Montferrand » car, avec mes études, je me suis exilée dans la capitale arverne ».
Paul, Valentin, Hugo, Antoine et Edouard viennent du Vaucluse pour s’encanailler au son du groupe auvergnat. Sympathiques noctambules, ils espèrent retrouver ici un peu de cet esprit de bamboche en désuétude dans leurs terres provençales :
« Nous sommes venus entre amis nous mettre au vert dans une maison de campagne pour quelques jours. C’est un groupe que nous avons écouté par hasard en soirée. Il porte nombre de valeurs qui nous touchent directement : le côté festif, l’ambiance populaire, la défense de la ruralité… Nous nous retrouvons complètement dans cet univers ».
Et c’est sous la protection du « Dieu du dôme » que Wazoo fera valser la fête votive de Pradelles jusque tard dans la nuit avant de repartir sur les routes, à l’assaut de cette France des campagnes qu’ils aiment tant, pour une tournée qui s’achèvera à la fin du mois de septembre et qui repassera en territoire altiligérien par Saugues et Sainte-Sigolène.
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1 commentaire
Super !!! WAZOO !!! découvert en concert cette année à Tiranges !!!