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Le Cuivré des marais : papillon oublié de la RN 88
Après le Campagnol amphibie, c'est au tour du papillon Le Cuivré des Marais de faire son apparition sur le tracé de la nouvelle RN 88. Ces deux espèces rares protégées ont été trouvées par les Naturalistes de Haute-Loire, au lieu même de la déviation du Pertuis.
Les Naturalistes de Haute Loire ont ainsi fait quelques recherches : "le Cuivré des Marais, papillon protégé est une espèce présente sur presque l'ensemble du territoire français mais absente de région méditerranéenne, de Bretagne, de la côte de la Manche et mer du nord ainsi que des régions d'altitude. On peut le rencontrer jusqu'à 900m d'altitude mais cette limite tend à augmenter avec le réchauffement climatique. Il est visible fin juin et début juillet. Toutefois, sa répartition reste morcelée, dépendante de son milieu de prédilection et des noyaux durs de sa population. L'espèce fréquente les bas marais, prairies humides et inondables, ainsi que les bords de rivières où pousse sa plante-hôte favorite, l'oseille crépu (Rumex crispus), plante qui nourrit la chenille".
En Auvergne, le principal noyau de population se trouve dans le val d'Allier dans le Puy-de-Dôme (63) et l'Allier (03). En Haute Loire, le noyau principal se trouve aux alentours de Paulhaguet et autour de Brioude. Des sites plus ponctuels sont connus le long de la vallée de la Loire en aval de Vorey.
Une station avec plusieurs mâles et deux femelles à été découverte sur la commune de Saint-Hostien avec des sites favorables à leur reproduction dont certaines se situent dans le tracé de la déviation de la RN88.
C’est un papillon diurne bénéficiant d'une protection nationale. Les conditions de reproduction de ces espèces sont liées à des zones humides en plein état de fonctionnement avec l'espèce végétale correspondante. Toute destruction de l'espèce ainsi que la destruction ou l'altération de ses sites de reproduction est répréhensible. Avec le Campagnol amphibie, voilà deux espèces exceptionnelles pour lesquelles aucune mesure compensatoire ne permettra de favoriser leur présence sur ce territoire. Les conditions de reproduction de ces espèces sont liées à des zones humides en plein état de fonctionnement avec l'espèce végétale correspondante. Ceci prouve le grand intérêt des zones humides des sucs.
Les naturalistes dénoncent "l’inadéquation du trajet routier retenu et malheureusement le manquement des études environnementales."
Du côté de la préfecture
L'arrêté préfectoral que vous pouvez retrouver ici stipule :
"Les activités, installations, ouvrages, travaux, objets de la présente autorisation environnementale, sont situés, installés et exploités conformément aux plans et aux données techniques contenues dans le dossier de demande d'autorisation, sans préjudice des dispositions de la présente autorisation, des arrêtés complémentaires et des réglementations en vigueur. Toute modification apportée par le bénéficiaire de l'autorisation environnementale, à l'ouvrage, à l'installation, à son mode d'utilisation, à la réalisation des travaux ou à l'aménagement en résultant ou à l'exercice de l'activité ou à leur voisinage, et de nature à entraîner un changement notable des éléments du dossier de demande d'autorisation, est portée au moins 15 jours avant sa réalisation, à la connaissance du préfet avec tous les éléments d'appréciation, conformément aux dispositions des articles R.181-45 et R.181-46 du code de l’environnement. En cas d’échec de mise en œuvre de la mesure compensatoire mise en évidence par le suivi, le bénéficiaire sera tenu de proposer aux services instructeurs dans un délai n’excédant pas six mois à compter de la date du constat, une mesure compensatoire de substitution. La demande de modification comportera a minima :
- une note présentant les points modifiés, leur justification et leurs incidences comparées aux incidences initiales
- une copie des plans initiaux mettant en évidence les modifications apportées
- une copie de l'arrêté préfectoral d'autorisation des travaux, surligné aux points concernés par les modifications."
Zoomdici a tenté à plusieurs reprises de contacter la Région afin de connaître les potentielles mesures compensatoires, sans succès.
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3 commentaires
Petit rectificatif, le rat des marais n’a pas été trouvé! Seulement un pseudo terrier et des déjections... soyons précis! Les pseudos écolos sont prêts à tout pour faire pleurer dans les chaumières et la presse s’engouffre. Étonnant qu’aucun journaliste ne soit venu interviewer les habitants du Pertuis de St Hostien qui sont excédés par la circulation actuelle et par ces bien pensants de la lutte des sucs.
Ridicules ! Et bientôt les dinosaures non? Ils se décrédibilisent un peu plus à chaque découverte “exceptionnelle”! Ils ne savent plus quoi inventer. Vivement la déviation !
Après le rat, le chevreuil tué, voici le papillon... J'étais plutôt sensible aux arguments des écolos, mais cette fois ça devient ridicule !