La rentrée scolaire, c'est aujourd'hui !

607. C'est le nombre d'élèves en moins par rapport à l'année précédente en Haute-Loire. Au total dans l'Académie d'Auvergne, ce constat atteint tout de même 2 459 élèves, 1ᵉʳ et second degré confondus.

La Haute-Loire se place sur la malheureuse place de deuxième quant à cette carence, devancée par le Puy-de-Dôme qui perd 940 élèves, l'Allier, 594, et le Cantal, 151.

Pire, notre département remporte la première position sur le ratio de cette perte de contingent. Si on compare le nombre d'élèves tous degrés confondus dans chaque département et le nombre d'élèves en moins, la Haute-Loire perd 1,6 % d'écoliers, collégiens et lycéens, par rapport à l'année 2024-2025 (l'Allier, 1,21 %, le Puy-de-Dôme, 0,87 %, et le Cantal, 0,82 %).

"J'ai un peu le stress qui monte, là"

Malgré les chiffres un peu ternes qui ont, à chaque fois, pour conséquence la fermeture de classes un peu partout dans le département, la rentrée à l'école publique de la République à Brives-Charensac s'est faite dans les rires et les sourires.

"Je suis trop contente de retrouver mes copines !, partage Mila, une "grande" de CM2. Même si je stresse un peu, je suis super contente !"

Sentiment partagé par son petit frère, Tom, qui entre en CE1 : "J'ai un peu le stress qui monte, là, confie-t-il. Mais j'ai beaucoup de copains qui sont dans ma classe. Trop bien, ça !"

"Le respect est la base de tout"

Du haut de sa 47^e rentrée scolaire en tant qu'ancien instituteur et actuel maire de la commune, Gilles Delabre, souhaite " une rentrée sereine pour toutes et tous. C'est important d'avoir envie d'étudier, quel que soit l'âge. "

Il évoque aussi le défi majeur du respect envers l'autre. " Au-delà de se cultiver, le respect est la base de tout. Et c'est aussi à l'école qu'on se doit de l'adopter. "

Il ajoute : "Chaque année, la mairie de Brives offre aux enfants de CM2 un petit livret sur la politesse et les fondements du bien-vivre ensemble. Ici, à la République, ce ciment est d'autant plus primordial avec la présence de la classe Ulis et des élèves parfois en fauteuil roulant".

" Il est capital que le regard des élèves ne soit pas figé et que tous, peu importe nos souffrances, nos faiblesses, nos qualités ou nos défauts, respectent l'autre comme il est " Gilles Delabre.

"On n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe véritablement"

Si on aborde le sujet du contexte anxiogène qui entoure ce mois de rentrée 2025, Gilles Delabre admet être inquiet : " En tant que maire et en tant qu'homme, je me fais du souci. J'ai l'impression qu'on ne progresse pas en France et c'est catastrophique pour tout le monde, y compris les enfants, insouciants devant nous. "

"Malgré leur jeune âge et leur détachement, les enfants sentent l'anxiété générale. Dans les familles, on parle forcément de l'état du pays, du prix de la vie, de la colère ambiante... J'espère vraiment qu'ils ne deviennent pas des buvards de nos propres tensions". Gilles Delabre

Il poursuit : " Nous évoluons trop souvent dans le flou depuis trop longtemps. Là, il est très possible que nous changions de gouvernement. On n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe véritablement ".

Avant de conclure : "Pour ce fameux 10 septembre, que va-t-il se passer ? Tout le monde est divisé, les partis, les syndicats. Les gens en ont marre. J'attends de voir. C'est l'inconnu, comme pour la majorité des gens, j'imagine".