La Haute-Loire va voir la vie en rose au Mondial de la Praline

Trente candidats vont être évalués sur trois catégories : brioche à la praline, tarte à la praline et, nouveauté pour cette année 2024 : la galette à la praline. Parmi les participants : le Stéphanois Jean-Jacques Borne, formateur à l’IFP 43 de Bains et MOF en pâtisserie en 1994, mais également Enzo Manias, apprenti au sein de ce même institut de formation.

Jean-Jacques Borne concourra dans les catégories brioche et galette, tandis qu'Enzo Manias jouera sa place avec la brioche.

"J'espère que je ne repartirai pas les mains vides !"

"Pour participer à ce concours, il y a avait tout un formulaire à remplir. Il fallait préparer un dossier de présentation, se filmer en train de réaliser une préparation puis faire un bon d'économat (liste des produits relatifs à un besoin de production, dans leur quantité brute, ndlr). Ensuite, l'organisation du concours sélectionne dix finalistes par catégorie", a expliqué Enzo Manias, 19 ans, étudiant en première année de pâtisserie à l'IFP43 de Bains.

Le jour de l'événement, les dégustations se feront à l'aveugle et dans un ordre tiré au sort. Chacun des candidats devra apporter ses préparations réalisées en amont. Pour chaque catégorie, il s'agit de présenter une brioche, une galette ou un tarte complète pour le visuel et une deuxième pour la dégustation. Le soir même aura lieu la remise des lauréats.

"Un concours, c'est toujours un peu de pression… mais j'aime ce genre de stress. J'ai envie de gagner et j'espère ne pas repartir les mains vides. Dans tous les cas, c'est un concours qui me fera progresser dans mon métier ", confie le jeune apprenti.

"Je vais mettre un petit ingrédient surprise qui en choquera plus d’un"

De son côté, c'est en terrain ennemi que Jean-Jacques Borne, originaire de Saint-Étienne devra se rendre pour le Mondial de la Praline, une confiserie aussi d'origine lyonnaise. Le formateur d'Enzo Manias participe à ce concours pour le fun : "À l’IFP43, on a proposé aux élèves de participer à ce concours et puis j’ai finalement vu que c’était aussi pour les professionnels. Donc, j’ai demandé si je pouvais participer pour le fun, parce j'estime ne plus rien à voir à prouver"

"Je ne fais pas dans la tradition, c’est-à-dire que si c’est pour faire une brioche et mettre simplement des pralines à l'intérieur, cela ne m’intéresse pas. Il y a donc un peu d’originalité dans ma brioche et dans ma galette. Je vais mettre un petit ingrédient surprise qui en choquera plus d’un, mais je n'ai pas le droit d'en dire plus", a livré le pâtissier de 65 ans. 

"Perdre en tant que Meilleur Ouvrier de France…, mon orgueil prendrait une petite calotte, même si je pense ne plus rien avoir à prouver."

Ce dernier s'est aussi livré sur son état d'esprit avant d'aborder cette épreuve :

"Je suis toujours à fond quand je fais quelque chose, je ne fais jamais semblant. Malgré ma grande gueule, je fais partie des gens qui ont très peu confiance en eux. C’est une vraie galère, car je suis toujours dans le doute et donc je me sur-prépare et change des éléments de recette ou de décoration jusqu’au dernier moment. Ce concours, je le vis à 250 %. Et puis, perdre en tant que meilleur ouvrier de France, mon orgueil prendrait une petite calotte, même si je pense ne plus rien avoir à prouver."

À noter que la sentence sera prononcée par un jury de renom, comprenant notamment Mercotte, la célèbre figure de l'émission "Le Meilleur Pâtissier" sur M6, ainsi que Stéphane Mangin, le chef pâtissier du restaurant triplement étoilé Jacques & Régis Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid.

Les gagnants pourront exposer leurs créations tout au long du week-end du 19 au 21 janvier, où se déroulera au même endroit : le Petit Marché Rose, consacré à la praline.