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La fausse interview de Monsieur Rusigby
Qui est donc Monsieur Rusigby ? Si son identité n'a plus de secret pour personne, l'auteur des chroniques sur le rugby amateur, primé pour son dernier ouvrage, se... livre, toujours avec franc-parler et autodérision.
"C'est possible de faire une fausse interview, où je ne dirai que des conneries ?"
Didier Cavarot est celui dont on ne devait pas prononcer le nom... voilà quelques années. Parfois nostalgique de cette période d'anonymat vécue sous le pseudo de Monsieur Rusigby, ce chroniqueur du rugby amateur aurait presque pu parodier Stendhal et écrire Le Mauve et le Noir, car c'est bel et bien dans son club Issoirien qu'il puise anecdotes et inspiration.
"Personne ne savait qui se cachait derrière les chroniques et cela avait un côté sympa, mais le bouche à oreilles a fait que, et puis sur les livres il y a mon nom d'inscrit..."
Révélation oblige donc, l'auteur tant apprécié notamment pour ses posts parfois cocasses, parfois coups de gueule, et terriblement imprégnés des terrains de rugby qu'il connaît si bien, est néanmoins fier et heureux de cet intérêt grandissant pour ses écrits. "Je ne cherche pas à être connu ni applaudi pour ce que je connais et écris sur le rugby, mais la reconnaissance littéraire, c'est quelque chose qui me tenait à coeur."
"Je suis un sacré escroc!"
Oui car Monsieur Rusigby il écrit des chroniques sur Facebook "Je me lève tôt alors j'écris le matin, comme ça je ne dérange personne" mais également des livres. "Je suis un sacré escroc... je reprends mes chroniques, et je les mets dans un bouquin." Modeste en plus.
Et c'est là qu'on en revient à la reconnaissance littéraire, car le Monsieur aux 40.000 followers a reçu en octobre 2022 le prix littéraire La Bibliotèca, pour son troisième et dernier livre "Monsieur Rusigby, au bureau ovale de la saison blanche".
Le rugby comme support... pour parler de tout
Si le rugby a toujours été son moteur, ses écrits ne sont selon lui que les récits d'un observateur, qui à travers ce sport relate ce qu'il voit, et aborde des sujets plus vastes. "J'aime parler de la société à travers mes chroniques, il y a toujours un message caché, comme dernièrement, celle sur le petit Milo"
Un post dans lequel Monsieur Rusigby réagit suite à un match de la tournée d'automne, durant lequel des actions un peu musclées et des blessures aux noms barbares, l'ont amener à emprunter l'angle de vue de parents d'un minot mordu de rugby, qui pourraient, devant leur télévision, avoir froid dans le dos à l'idée de renvoyer leur enfant sur le terrain.
Mais ces parents-là, au fond, pour reprendre l'auteur : "savent très bien qu’entre le rugby de Milo et celui de samedi dernier, il y a deux mondes, et que ces deux mondes ont vraiment très peu de chances de se croiser un jour."
"Il faut toujours suivre ses passions"
"Il faut toujours suivre ses passions... c'est ce que je dis à mes jeunes ici" Remettons les infos de cette fausse interview dans le bon ordre : Didier Cavarot est conseiller à la mission locale de Brioude. Et c'est en suivant sa passion à lui qu'il en a découvert une seconde, s'occuper des jeunes. "Après mon brevet agricole, j'ai atterri à Angers pour le rugby. Là-bas j'ai travaillé dans une structure avec des jeunes en difficultés, et finalement j'en ai fait mon métier."
Et pour ce qui est de l'écriture, Didier Cavarot a démarré par des chroniques. "J'avais envie d'écrire un bouquin mais je ne savais pas comment m'y prendre. Puis on m'a dit, t'emmerdes pas, tu reprends tes chroniques, un peu comme celles de Renaud dans Charlie Hebdo. C'est un livre que l'on peut lire, poser, reprendre, sans perdre le fil."
Et Mister Renard n'a pas fait que l'inspirer pour l'écriture du livre : "Un jour avec les jeunes de la mission locale on est partis voir Renaud en concert, et j'ai eu l'idée d'amener les bouquins. C'est Renaud la première personne a avoir eu mon livre entre les mains... et dédicacé par M. Rusigby en prime!"
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