Journée internationale contre le racisme et pour l'égalité des droits

Environ 300 personnes ont pris part au rassemblement au départ de la place du Breuil. "Il y a des moments dans l'histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment" , telle est la phrase d'accroche du communiqué unitaire signé par une trentaine d'organisations.

Rassemblés sous un ciel menaçant, les manifestants ont écouté la prise de parole de Christine Chevalier du Réseau Education Sans Frontières (RESF) avant de prendre la direction du centre ville au rythme d'une batucada.

Une trentaine de signataires

C'est à l'appel d'une trentaine d'entités que le rassemblement altiligérien s'est organisé. Syndicats (CGT, FSU, Sud Education, Solidaires, Unsa, Conféderation Paysanne), partis politiques (La France Insoumise, Génération.s, EELV -Les Ecologistes, PCF) ou encore organisations et associations (RESF, Rafahl, LDH, APGV, Emmaüs, UCL, Cidff, Planning Familial, La Loco, etc...) étaient représentés ce samedi. 

Un grand nombre de signataires pour un "projet de société, humaniste, solidaire, égalitaire, contre le racisme, l'exclusion, l'exploitation, pour la régularisation des sans-papiers et pour l'égalité des droits pour toutes et tous".

Christine Chevalier, de RESF, nous rappelle que cet appel national du 22 mars a été signé par plus de 500 organisations. Elle confie : "Le racisme monte, l'extrême-droite aussi, ce n'est pas cette vie que l'on veut !".

De son côté, Céline Gacon, pour EELV, précise : "On a beaucoup trop de choses à faire au lieu de faire la guerre ! C'est aussi un rassemblement pour la paix". 

Pour la FSU, Louise Pommeret l'assure : "Les immigrés sont les parfaits boucs émissaires du gouvernement, nous sommes là pour leurs droits."

Laurent Johanny, présent également dans les rangs de la manifestation sous son drapeau de Génération.s, développe : "Il ne suffit pas de dénoncer le fascisme international, en France aussi nous sommes confrontés à une xénophobie plus que présente."

Le Cada de Saint-Beauzire au centre des sujets

Parmi tous les signataires, une association marque les esprits parmi la foule. En effet, un grand nombre de soutiens au Cada (centre d'accueil pour demandeur d'asile) de Saint-Beauzire ont fait le déplacement pour exprimer leur inquiétude.

 En effet, le cada de Saint-Beauzire devrait fermer ses portes sur décision préfectorale d'ici juillet 2025. Contre cette décision, le collectif "La Loco" mène le combat du côté du brivadois. Un rassemblement est même organisé ce mardi 25 mars à 18h devant la mairie de Brioude avec une rencontre à la sous-préfecture. 

"Solidarité avec le Cada et tous les migrants !" rappelle Christine Chevalier de RESF. Elle poursuit : "la fermeture de ce cada de 110 places est une abération alors que la demande d'asile a augmenté de 7,7% en 2023/2024 !". Rien qu'au Puy, une quinzaine de familles seraient dans le besoin selon elle.

La manifestation a ensuite arpenté les ruelles ponotes sous les premières gouttes de la journée.