Étape décisive pour le nouveau commissariat de Police au Puy

Ce lundi 21 juillet 2025, Jean Boyer est décédé à l’âge de 88 ans à l’hôpital. Cet homme, profondément attaché à sa terre natale, aura marqué la vie politique de la Haute-Loire par son engagement constant en faveur du monde rural et des habitants.
Agriculteur à Blanzac, il n’a jamais renié ses racines. Devenu maire de sa commune en 1971, il y exercera ses fonctions jusqu’en 1995, tout en poursuivant un engagement politique plus large.
Il sera conseiller général du canton de Saint-Paulien de 1979 à 2011, il assure également le rôle de vice-président du Conseil général. Parallèlement, de 1986 à 1998, il siège au conseil régional d'Auvergne.
Un homme engagé localement et nationalement
Homme de terrain, Jean Boyer a toujours défendu le monde agricole, qu'il connaît bien. Très actif dans les réseaux professionnels, il s’engage comme vice-président de la Mutualité sociale agricole dès 1983. Il préside aussi le Conservatoire botanique national du Massif Central à Chavaniac-Lafayette, entre 1996 et 2003. Il siège au Conseil économique et social, où il dirige la section « agriculture et alimentation », avec le souci de faire le lien entre les réalités du quotidien rural et les décisions politiques.
Sénateur de la Haute-Loire
En 2001, il entre au Sénat après avoir battu Guy Vissac (RPR), alors sénateur sortant. Il est pour un second mandat, où il poursuit son engagement en faveur des territoires ruraux et de montagne. La même année, il devient vice-président du groupe de l’Union centriste et est élu secrétaire du Sénat.
Il continue ses investigations dans les commissions des affaires sociales et économiques, où il défend avec ferveur les services publics en milieu rural, comme La Poste, et veille à l'attractivité des campagnes.
Jean Boyer démissionne finalement le 3 novembre 2014, tenant ainsi sa promesse de céder sa place à son suppléant, Olivier Cigolotti. À cette occasion, il déclarait « Je suis devenu sénateur en homme libre et je souhaite partir en homme libre. Mon parti a toujours été celui de la Haute-Loire, je lui suis resté fidèle et elle me l’a toujours rendu » une déclaration qui résume son parcours.
Des idées affirmées
Il a porté plusieurs casquettes, sans jamais perdre de vue ce qui le motivait. De ses débuts d’agriculteur à son engagement politique, il ne tergiversait pas et nourrissait l’espoir de jours meilleurs, convaincu que cela passerait par une ouverture européenne, affirmant : "La France dans l’Europe sera toujours plus forte que repliée sur elle-même."
Aujourd’hui, la Haute-Loire perd une figure majeure, un homme qui a su représenter avec constance son département et les valeurs politiques qui l’animaient.