Issoire : une 30e bougie politiquement... brûlante pour Animatis

Sophia Aram, chroniqueuse et humoriste "de droite" comme elle le souligne avec humour, elle qui pourtant avait "TOUT pour être de gauche" - enfance dans les quartiers populaires, famille nombreuse et tutti quanti - a fait une entrée fracassante sur la scène d'Animatis. Salle inaugurée rappelons-le, il y a trente ans, par Claude Nougaro lui-même. 

Précédée par Séverine Paulet, Directrice de l'action culturelle, et Bertrand Barraud, Maire d'Issoire, annonçant fièrement le programme de cette édition anniversaire, Sophia Aram a donc lancé la saison municipale, pardon... la saison culturelle.

Un lancement de saison pour marquer les mémoires

Et elle l'a fait, avec la beauté et surtout le piquant d'une rose. Un pari osé, que celui d'inviter celle qui suscite tant de polémiques notamment avec "ses tweets".

Censurée, qualifiée d'islamophobe, menacée, elle raconte de manière transparente les déferlements de haine, les étiquettes collées à son front, les accusations qui lui tombent régulièrement sur le coin du nez, mais qui ne semblent pas lui rester en travers de la gorge. Tout ce vécu lui donne du grain à moudre, elle préfère donc, en rire. Et puis en plus... "ça tombe bien je suis très procédurière". 

Tous dans le même panier, ou presque

"Les antivax", "les complotistes", "les woke", "les gilets jaunes", "Les fans de Cyril Hanouna", "Les électeurs du rassemblement national", "les islamistes", "les croyants portant leur foi au-dessus de leur sens de l'humour", "Zemmour", "Trump", "Poutine", "les insoumis", et surtout "les gens de gauche" en prennent pour leur grade, durant tout le spectacle. 

Sauf passe-droit(e), tout le monde passe à la casserole avec Sophia Aram, qui multiplie les mimiques, les parodies et qui commente l'actualité via les notifications de son téléphone, avec, qu'on adhère... ou non, une brûlante finesse. Les spectateurs et ou électeurs issoiriens, ont apprécié le moment. 

Joyeux anniversaire Animatis ! 

Après avoir fait l'étalage de tout et tous ceux qui nourrissent selon elle cet esprit de contradiction sociétale, voilà la morale de son histoire, ou comment faire de la vraie politique pour les nuls, et, alerte spoilers, elle propose tout ceci en slam : "Se sentir responsable de ce qui nous arrive. Cesser de trouver des boucs émissaires (...) arrêter de se sentir victime de tout. Se donner les moyens de comprendre, de faire, de se confronter à la complexité du monde (...)."

Il faut l'avouer, elle propose un show engagé, détonant - et pourtant - plutôt digeste, selon les préférences culinaires de chacun il va sans dire. Ça tombe bien qu'aucune crise de foi(e) n'ait eu lieu, car à la fin du spectacle, un gâteau d'anniversaire était à déguster. Joyeux anniversaire Animatis !