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Immersion au cœur de ce qu'il reste du Régina
C'est une histoire qui commence il y a plus d'un siècle, celle du Régina. Ouvert en 1918 sous le nom de Grand Hôtel de la Loire, le Régina subit depuis plusieurs mois une rénovation de fond en comble, pour renaitre de ses cendres.
En octobre dernier, nous vous annoncions la cession du fameux Régina, passant de la propriété de la famille Celle à la famille Pigeon. Sous la direction de Marc Pigeon, une grande renaissance est alors amorcée. Mais avant cela, plusieurs mois de travaux sont nécessaires.
En effet, premièrement ouvert sous le nom de Grand Hôtel de la Loire, sa structure date de 1918, lorsque la famille Fontanille y construit 45 chambres. Bien que des restaurations aient bien eu lieu depuis ce jour, le bâtiment reste ancien, et « son esprit se doit d'être ravivé » selon son nouvel acquéreur.
Une trentaine d'ouvriers mobilisés
C'est une destruction quasi totale des lieux que Marc Pigeon a ainsi initiée. Avec une vingtaine d'ouvriers mobilisés sur le chantier, ça ne chôme pas au Régina. En quatre mois, ceux-ci ont procédé au désamiantage, à la sécurisation puis à la démolition des cloisons, plafonds, etc. L'investisseur originaire du Puy et nouvellement propriétaire explique ainsi : « Il a fallu reprendre une bonne partie de la structure, pour partir sur de bonnes bases. »
Deux extensions par l'immeuble des teinturiers et l'ancienne pharmacie
Avant leur cession à la famille Pigeon, la famille Celle avait acquis l'ancienne pharmacie attenante en vue d'étendre la surface de l'hôtel. Cet espace, réparti sur le rez-de-chaussée et le premier étage, est lui aussi en train d'être totalement rénové, pour être intégré à un nouvel espace « bar-brasserie lounge ».
Les travaux battent donc leur plein, mais du côté de la rue des teinturiers, l'histoire du bâtiment est revenue à la lumière du jour. De quoi fasciner le nouveau propriétaire des lieux : « Ce bâtiment est baptisé l'immeuble des teinturiers. Et ce n'est pas un hasard. Des teinturiers ont bel et bien exercé à cette adresse, et ils ont laissé des traces. Nous avons retrouvé un grand espace au sous-sol, et des conduits, qui servaient à l'époque à évacuer l'eau usagée directement dans le Dolaison attenant. Tout ça avait été bouché, mais existe toujours. »
« Retrouver une façade attrayante, typique et cohérente »
La façade elle non plus n'échappe pas à la rénovation complète de l'ancienne structure. Marquée par les années, elle sera ainsi rafraichie, et même remise en valeur. Alors que la grande verrière verte dissimulait derrière elle de belles et grandes portes taillées dans la pierre, la nouvelle structure a été totalement repensée.
« À l'inverse, cette nouvelle verrière va permettre de valoriser ces portes. Elles seront également moins larges, ce qui permettra un passage plus facile pour les piétons sur le trottoir », souligne le propriétaire avant de préciser sa volonté : « L'objectif, c'est surtout de redonner à cette façade l'harmonie qu'elle a perdue avec le temps. On retrouvera le rouge sang de bœuf du Régina sur toutes les menuiseries, et le tourniquet qui n'est pas pratique sera remplacé. »
Après la destruction quasi-totale, vient la reconstruction
Quatre mois, c'est le temps que la seule première partie des travaux a nécessité. La seconde partie, elle, débutera en février, et permettra aux ouvriers de s'atteler à la construction.
Il faudra d'abord installer tous les circuits électriques et de plomberie, les plafonds et cloisons, menuiseries, etc. Puis enfin viendra le temps de l'aménagement et de l'ameublement. L'objectif pour Marc Pigeon, c'est de rendre au Régina son esprit et sa place d'hôtel fédérateur et central pour les touristes de la citée pavée mais aussi pour les ponots.
L'ambiance voulue est donc à cette image, avec aux murs, quelques uns des souvenirs des familles ponotes au Régina. En effet, le nouveau propriétaire souhaite mettre en avant le riche passé de l'établissement, et pour cela, il a demandé aux personnes ayant des photos réalisées en son sein, de les transmettre à l'adresse mail monregina43@gmail.com.
« Le Régina de 2024, ce n'est pas qu'un hôtel. »
À noter enfin qu'un total de 40 chambres (simples, doubles, suites, communicantes) seront bientôt disponibles au Régina. Plus modernes, confortables et spacieuses que les précédentes.
Ainsi qu'un espace boutique, permettant d'accueillir les voyageurs et de mettre en avant les produits régionaux (lentilles du Puy, dentelles, etc.) ; un espace bar dans un esprit lounge ; un restaurant ; une salle de réception, de réunion, d'affaires, de spectacles ou de tant d'autres choses, pouvant aussi servir à la réalisation d'ateliers par des professionnels ou associations locales par exemple ; ou encore des espaces dédiés au bien-être des voyageurs venus découvrir le bassin ponot, tels qu'une salle de sport, de spa, de détente, etc.
Différents services en somme, que Marc Pigeon a la volonté de rendre accessibles aux voyageurs comme aux ponots : « Le Régina de 2024, ce n'est pas qu'un hôtel. L'idée, c'est l'ouverture. »
7,5 millions de budget et une réouverture en deux temps
Ce n'est évidemment pas pour tout de suite, mais Marc Pigeon pense déjà à l'ouverture de son établissement. En effet, selon une expression bien connue, « le temps, c'est de l'argent. » Et l'investisseur ne s'est pas montré timide sur les moyens mis en place. 7,5 millions d'euros, c'est approximativement le budget total prévisionnel (hors taxe) du projet.
Au fur et à mesure de l'avancée des travaux, la réouverture de l'hôtel devrait par ailleurs se faire en deux temps. D'abord, d'ici septembre/octobre 2024, le rez-de-chaussée et le premier étage devraient déjà accueillir du public. Viendra ensuite l'ouverture des deux étages dédiés aux chambres d'hôtel, à l'horizon 2025, « le temps de réaliser les dernières finitions. »
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