Il n'y aura pas de nouvelle classe à Lamontgie

Ils se sont bien battus, ils ont tout donné, jusqu'à faire parler de Bansat, Lamontgie, Les Pradeaux et Saint-Martin-des-Plains à l'Assemblée nationale. Mais cela n'aura pas suffi. Nous vous racontions début mars, la mobilisation des parents d'élèves et des quatre villages contre la fermeture d'une des classes du RPI Lamontgie Bansat. Un combat qui prend fin, pour cette année, avec l'annonce de la carte scolaire du Puy-de-Dôme 2023-2024.

Huit ouvertures pour trois fermetures ?

Pourtant, l'ajustement de la rentrée aura vu plus d'ouvertures que de fermetures. Huit écoles chanceuses verront un nouveau professeur arriver : l'École maternelle Albert-Bayet à Clermont, l'école primaire de Montpensier, d'Orcines, Henri-Pourrat à Ambert, Paul-Bert à Clermont-Ferrand, l'école primaire de Saint-Amant-Tallende. Les maternelles d'Ennezat et de Châteaugay auront une classe provisoire pour cette année. Dans l'autre sens, seulement trois fermetures, à l'école maternelle de Mirefleurs, à l'école maternelle Jean de la Fontaine à Clermont et à l'école primaire Jules-Ferry, à Chabreloche. 

Lamontgie restera à trois classes

Sauf qu'il ne s'agit que d'un ajustement par rapport aux décisions prises l'an dernier. La classe d'élémentaire de Lamontgie restera donc fermée. "Notre RPI a perdu une classe en élémentaire pour cette rentrée. Nous sommes passés de 120 à 117 élèves. Donc nous avons aujourd'hui, 74 élèves sur trois classes dans l'école élémentaire, avec la classe des CP-CE1 a 26 élèves dans la classe, l'âge où on doit apprendre à lire. Les deux autres classes sont à 24 chacune, au-dessus des 23 enfants par classe de moyenne promis par le directeur académique", explique Sophie Sauvat, représentante des parents d'élèves du RPI. 

"Le milieu rural est toujours oublié"

Pourtant les parents d'élèves et certains élus se sont mobilisés pour maintenir la quatrième classe au pôle élémentaire de Lamontgie. "Notre député a plaidé notre cause à l'Assemblée, cela n'a pas porté ses fruits. Il manque des enseignants de partout, et on les enlève directement dans le milieu rural, qui est toujours oublié", regrette Sophie Sauvat. De nombreux parents ont choisi de changer d'école leurs enfants, souvent pour l'établissement privé d'Issoire. Un coup dur pour l'école publique, surtout que le bâtiment de Lamontgie est tout neuf, inauguré en septembre 2022 et compte donc une grande classe toute vide. 

Malgré un changement de directeur, la nouvelle directrice étant une ancienne membre de la mobilisation pour conserver la classe, Sophie Sauvat n'y croit plus vraiment. "Personnellement, je suis réaliste. Le contexte actuel, le manque d'enseignants, mon fils est en CE2, je ne pense pas voir une nouvelle classe à Lamontgie avant sa sixième".