Handball : Sacré coup dur pour le SGBHB

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:04

"C'était l'année pour monter en Nationale 2 ! Cela faisait deux ans que les filles bataillaient pour arriver à ce niveau de jeu. Certaines étaient même venues en renfort comme Sabina Karupovic ou encore Sophie Victoire, des joueuses parties à Saint-Etienne et qui étaient revenues chez nous. On avait une équipe qui tenait vraiment la route !" Mireille Bonnet, la présidente du club du SGBHB, autrement dit le Saint-Germain-Laprade/Blavozy HandBall, ne comprend pas le nouveau règlement de la fédération, élaboré spécialement pour décider des mouvements des clubs en ce contexte d'absence de match du championnat.

Une fois encore, le sort s'acharne
Parmi les leaders du championnat, les filles du SGBHB Nationale 3 avaient littéralement tracé une autoroute pour accéder au niveau supérieur et s'inscrire en N2 dès la rentrée prochaine. Déjà, l'année précédente, elles avaient échoué à…un petit point du classement final pour faire partie des trois équipes ascendantes. Cette année, après la décision de la fédération d'arrêter tous les matchs depuis le 24 mars, le sort s'acharne de nouveau et de façon la plus injuste possible.

----Une éclaircie dans la tempête
Malgré ce coup de tonnerre pour les joueuses en Nationale 3, le SGBHB a appris que l'équipe classée en Départemental monte en Pré-national, soit juste au-dessous de la Nationale 3. "Nous sommes vraiment contents de cette nouvelle, confie Mireille Bonnet. D'autre part, les filles évoluant en Nationale 3 et celles en Pré-national sont sensiblement du même niveau. Cela permettrait de reformer une N3 forte avec des éléments plus jeunes".-----À un match ou à un point de l'accession
"Le championnat sur la ligue Auvergne-Rhône-Alpes se passe en deux phases, éclaire Mireille Bonnet. Dans la première, il y a les quatre poules constituées des nombreuses équipes qui se rencontrent. Dans la deuxième, les quatre clubs leaders des poules se mesurent ensuite. À l'issue de cette seconde phase, les trois équipes les plus fortes montent en N2." Au moment où la fédération a arrêté le championnat, le SGBHB était leader de sa poule en première phase et avait déjà joué six matchs sur quatorze dans la deuxième phase. "La fédé a décidé de prendre en compte soit les points de la deuxième phase si le club avait joué au moins la moitié des matchs, c'est-à-dire sept rencontres. Ou soit les points de la première phase. Selon ces critères, la fédération a donc seulement regardé nos points de la première phase. Nous étions leader de notre poule. Malheureusement, nous n'avions que 27 points au compteur. Et Saint-Chamond, les derniers à monter, en avait 28. Notre sort était scellé".

"La fédération a bien reconnu que nous étions lésés mais que c'était comme ça"
Là où le bât blesse est que les joueuses du SGBHB Nationale 3 avait déjà disputé six matchs en seconde phase, se classant seconde des quatre meilleurs équipes. Alors que d'autres clubs n'en ont joué qu'un seul et monteront tout de même en N2 au regard des points retenus en première phase. "Saint-Chamond va monter en N2 alors que nous les avions battu dans la seconde phase ! déplore Mirelle Bonnet. Et nous, nous restons sur le carreau. C'est totalement injuste ! La fédération a bien reconnu que nous étions lésés mais que c'était comme ça. Nous joueuses sont écœurées". Parce ce qu'il n'y a rien à perdre, le Conseil d'Administration du club a envoyé un dossier au Comité National Olympique du Sportif Français (CNOSF), une entité présente pour régler les litiges. "Je ne suis pas trop optimiste. D'après ce que j'ai entendu, cette décision de classement allait s'inscrire comme une ordonnance et se révélera donc incontestable".

----Une tardive reprise du championnat
Mireille Bonnet affirme qu'il n'y aura plus de matchs programmés jusqu'à la rentrée voir bien au-delà. "La fédération se pose même la question de la reprise ou non de l'entrainement en septembre. Et surtout, il est possible que les matchs du championnat ne reprennent pas avant le mois de janvier 2021".-----Une montée en N2 pour les quatre leaders ?
Les conséquences d'un tel coup de bambou pour le club peuvent être grave, non seulement pour les effectifs mais aussi pour le moral des troupes. "Certaines de nos filles ont envi de jouer à un niveau supérieur afin de développer leur carrière sportive, partage Mireille Bonnet. Tous les efforts que nous avions fait pendant deux ans tombent à l'eau de façon complètement injuste. Si le contexte est inédit, pourquoi ne pas instaurer une décision également inédite et gagnante pour tout le monde. Faire monter les quatre équipes leaders de leur poule en N2 et assurer moins de descente ?" Dans les courriers de contestation, le Conseil d'administration saint-germinois a fait valoir la santé du club, passant de 118 licenciés il y a quatre ans à 264 aujourd'hui. "Le verdict devrait être connu à la fin du mois de mai. Mais dur d'espérer quelque chose".

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