Feriez vous un bon professeur des écoles ? Zoomdici a passé le concours...

En arrivant sur le site de la Grande Halle, nous trouvons beaucoup d'étudiants regroupés sur le parvis. Certains révisent leurs fiches, d'autres essaient de plaisanter pour se détendre avant les épreuves...

Nous décidons d'interroger deux candidats avant de passer la première épreuve de Français 

Le premier, Clément, étudiant, vient de finir son Master 2. Il passe par la voie externe pour passer ce concours. "Il y a forcément un peu d'appréhension, mais ça fait deux ans qu'on se prépare donc ça devrait le faire. Je ne suis pas plus stressé que ça. Je vais y aller à l'instinct."

La seconde interview que nous réalisons est celle d'Agnès, 43 ans qui passe le concours pour la deuxième fois. Elle a préparé le concours par l'IFSEC de Bourgogne Franche Comté, en distanciel. Issue d'une formation scientifique dans l'analyse, elle s'est ensuite reconvertie dans la petite enfance et assure des suppléances d'enseignement. "Obtenir ce concours m'apporterait une stabilité. Je suis stressée car il y a un enjeu, ce n'est pas la même chose quand on est en reconversion. On n'est pas là pour tester. Mais je n'ai pas peur de la copie blanche. J'attends juste de voir si le sujet va m'inspirer."

Agnès a misé sur la lecture ou le handicap pour ce premier sujet de français. Nous découvrirons plus tard si ces pronostics étaient justes...

Une fois rentrés dans la salle, les candidats découvrent leur table où ils plancheront durant les deux jours à venir... 

Convoqués à 12h15 pour un démarrage à 14h, nous nous installons à nos tables. Certains continuent à réviser, d'autres discutent. Nous sommes autorisés à aller prendre l'air en attendant le début officiel de l'épreuve. Certains en profitent pour fumer une cigarette ou un dernier passage aux toilettes. 

"Je suis stressée car il y a un enjeu, ce n'est pas la même chose quand on est en reconversion" nous confie Agnès, 43 ans.

Un agent de sécurité attire notre attention alors que nous patientons. Il est accroupi auprès d'une jeune femme allongée. Victime d'un malaise ? La jeune femme restera en position latérale de sécurité pendant un long moment avant d'être évacuée par les pompiers, juste avant le top départ de l'épreuve. 

Un appel micro nous coupe de notre torpeur. Les sujets sont distribués aux surveillants invités à ouvrir les pochettes scellées. La tension monte de plus en plus... Les examinateurs passent dans les rangs pour distribuer le sujet. Nous l'avons sous les yeux mais n'avons pas le droit de l'ouvrir. "Tout le monde a son sujet ? C'est bon, vous pouvez commencer" nous indique la voix du micro.

"Tout le monde a son sujet ? C'est bon vous pouvez commencer..."

Trois heures pour répondre à toutes les questions et proposer une rédaction argumentée et structurée. Le temps semble filer. Nous finissons juste à temps l'épreuve et prenons la température auprès des camarades assis à côté de nous. Surpris par le thème de l'art et du réel, beaucoup ont été démunis, n'ayant pas envisagé ce thème dans leur révision. Les pronostics d'Agnès, notre candidate interviewée plus tôt, n'étaient donc pas justes. 

Nous décidons d'aller prendre un peu de repos avant de passer le marathon du lendemain. Mercredi 2 avril, deux épreuves attendent en effet les candidats : mathématiques puis un choix entre histoire géo, sciences ou arts/musique...

Une annonce qui passe mal à la veille du concours

Sur la toile, les annonces du Gouvernement quant à la réforme des concours passe mal pour certains candidats 2025. Alors que certains ont dû reprendre leurs études pour obtenir un Master 2, nécessaire au passage du concours en externe, le gouvernement annonce qu'à partir de l'année prochaine, le concours sera désormais accessible en externe à partir de la licence.