Des élus en maison d'arrêt

« Meilleurs voeux pour cette nouvelle année, et surtout, merci à vous pour votre engagement qui permet chaque jour de garantir notre sécurité. » Ainsi, Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay, et Jean-François Exbrayat se sont exprimés devant les quelques agents pénitentiaires encore présents au sein de la maison d'arrêt en cet après-midi du 31 décembre. 

Frédéric Rouvet, chef de détention, et Julien Saudement, gradé font ensuite visiter les lieux qui, notent-ils, « ont bénéficié de beaucoup de travaux, notamment en matière de sécurisation ». 

« Plus de sécurité pour tous »

La quarantaine de détenus ou prévenus assignés ici bénéficie à présent de douches à l'intérieur des cellules. « Cela apporte beaucoup de sécurité, pour les agents comme pour les détenus, car la douche était auparavant un lieu de regroupement, où pouvaient s'effectuer des échanges, et parfois des règlements de compte » souligne le chef de détention. 

Les espaces de circulation ont eux aussi été rénovés et sécurisé ces dernières années, avec notamment l'installation de portes supplémentaires et de meilleure facture ainsi que de 163 caméras de vidéosurveillance. « Des mesures de sécurité presque excessives », selon Frédéric Rouvet, qui explique également qu'un agent est monopolisé en permanence pour le contrôle des entrées et sorties de la structure ou des caméras. 

« La vieille dame est plutôt en forme pour son âge ! » lance l'agent pénitentiaire, évoquant la structure datant de 1897.

Parallèlement, une des cellules les plus spacieuses a été adaptée aux personnes à mobilité réduite. Bien que l'agent pénitentiaire souligne : « C'est bien, la cellule est plus adaptée. Mais personne ne pourra y accéder puisqu'il n'y a pas d'ascenseur pour s'y rendre. On a d'ailleurs le même problème avec l'infirmerie, qui est située au sous-sol. »

Le chef de détention souligne, lui, que depuis son arrivée en 2019, « une rénovation en profondeur a permis d'améliorer confort et sécurité des agents comme des détenus ». En effet, au cours des dernières années, le terrain de sport, l'évacuation des eaux pluviales, le groupe électrogène, l'interphonie, etc., ont été améliorés. 

Malgré tout, s'ils sont là en moyenne pour 5 mois (et jusqu'à deux ans maximum), certains sont multirécidivistes. Et parmi ceux-là, quelques uns ont suivi des programmes de réinsertion au sein des services de la commune. Face à cette remarque, et surpris de voir qu'un détenu qu'il a déjà croisé auparavant est toujours là, Michel Chapuis s'interroge : « Quelle efficacité et quel impact ces services ont-ils sur les jeunes ? »