Près de 800 euros de produits dérobés dans une pharmacie
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Crise agricole : qu'en pensent les autres syndicats ?
Les agriculteurs clament leur mécontentement haut et fort depuis quelques jours en Haute-Loire et ailleurs, avec la participation de la FDSEA et des JA (Jeunes agriculteurs). Qu'en est-il de la Confédération Paysanne et de la Coordination rurale ?
La situation aurait-elle pu être évitée ?
Gérard Gros, président de la Coordination rurale confirme soutenir les agriculteurs. " Cette situation est catastrophique mais elle aurait pu être réglée il y a déjà un moment ", regrette-t-il. Le président fait référence à la grève du lait de 2009. " Le mouvement avait été bien suivi en Haute-Loire mais le syndicat majoritaire (FDSEA, ndlr) a cassé le mouvement en quelque sorte. " Gérard Gros s'interroge concernant des représentants du monde agricole qui sont également dans les bureaux administratifs d'entreprises. " Soit, ils ne font pas leur job, soit il y a un problème ", conclut-il.
Impossibilité de refuser les contrats de la grande distribution
Laurent Duplomb, président de la chambre d'agriculture et président de la section Auvergne-Limousin de la coopérative Sodiaal, défend : " Il n'y a que quatre centrales d'achat, et ce à cause du gouvernement actuel. Les transformateurs ne peuvent pas se permettre de refuser les contrats avec la grande distribution. Sinon, cela représente une perte de 25 % du marché. " Pour lui, les problèmes des politiques agricoles communes, la mondialisation, l'embargo russe et la grande distribution sont responsables de cette crise.
" On attend des prix, pas des primes. "
Du côté de la Confédération agricole, on soutient également le mouvement mais pas la FDSEA. Olivier Vacheron, éleveur de brebis et de vaches allaitantes à Saint-Vénérand et membre de la Confédération agricole explique : " Evidemment que nous soutenons. Mais il faudrait peut être revoir le système agricole. La FDSEA pousse à produire plus à moindre coût. Il faut arrêter cette politique. " Conscient qu'il y a d'autres manières d'agir que celles employées depuis quelques jours en Haute-Loire, il reste compréhensif. L'attente est sur le fond : " On attend des prix, pas des primes. " Olivier Vacheron constate tristement : " Les prix suivent les cours, on ne peut plus rien faire au niveau du département. Il faut remettre les agriculteurs au centre du système. "
Il promet un point presse rapidement pour développer tous les arguments du syndicat : plafonnement des aides, politiques agricoles...
E.J.
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