Comment prévenir les pénuries d'eau dans le Puy-de-Dôme ?

Par Louis Boyer , Mise à jour le 06/07/2023 à 18:00

Les restrictions pour les usages de l'eau potable sur les arrondissements d'Ambert et de Riom ont été levées le 30 juin dernier. À peine l'épisode de pénurie évaporé, la préfecture prend les devants pour anticiper l'avenir de cette ressource indispensable.

C'était un état de crise de l'eau potable qui durait depuis la sécheresse exceptionnelle de l'été 2022. Entre difficultés d'alimentation en eau potable pour les 13 communes du secteur d'Ambert ou le faible débit de la source de Volvic au printemps 2023 qui a conduit à des restrictions pour 31 communes de l'agglomération riomoise. Le Puy-de-Dôme a souffert niveau eau potable cette année. Et pas uniquement pour laver sa voiture, rappelons que trois communes étaient encore alimentées par du citernage, fin janvier 2023.

Le 30 juin, la Préfecture du Puy-de-Dôme annonçait : "Les efforts réalisés par tous, corrélés à un contexte climatique moins sec, ont permis de limiter les consommations d'eau potable, de stabiliser la situation sur ces deux secteurs. En conséquence, le préfet du Puy-de-Dôme a décidé de ne pas prolonger les mesures de restriction."

Des grands axes pour l'avenir

Mais pour anticiper l'avenir, les forces du département s'organisent depuis le 28 mars dernier, où Philippe Chopin préfet, a engagé un cycle de travail avec les syndicats d'eau, les services de l'État et les autres acteurs du territoire. Trois points pour l'avenir sont sortis de cette concertation, le 4 juillet 2023. Pour une gestion résiliente et concertée de l'eau la Préfecture compte : 

  • Organiser la sobriété des usages de l'eau par l'ensemble des acteurs (Les collectivités vont viser 10 % de réduction de consommation dans leurs bâtiments).
  • Optimiser la disponibilité de la ressource (réduction des pertes, investissements et accélération des interconnexions des réseaux, valorisation des eaux non-conventionnelles). La chasse aux fuites d'eaux est la priorité des priorités.
  • Préserver la qualité de l'eau (et du cycle de l'eau), ainsi que de l'air.

Un vaste débat sur le prix de cette ressource au robinet est également sur la table. Actuellement, l'eau potable coûte aux alentours de 2 € le mètre cube. "Aucun aliment n'est aussi peu cher que l'eau", avance Philippe Chopin. L'augmentation du prix de l'eau au niveau national semblait une hypothèse probable pour les acteurs du département.

L'air, autre ressource à sauver

Pour l'air, important, admettons-le-lui aussi, le préfet a également lancé l'appel à projet "Mission Air 2023", dans le cadre du troisième plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) de l'agglomération clermontoise. Ce plan prévoit 33 actions sur 21 communes pour réduire les émissions de polluants dans l'air. La DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), en charge du dossier, lance un appel à destination des associations, pour aider financièrement des projets contribuant à l'amélioration de la qualité de l'air. Le budget prévisionnel de l'action d'une association doit être compris entre 2 000 et 10 000 € TTC. Les projets peuvent être déposés jusqu'au 15 septembre 2023 à midi. Le règlement est disponible sur ce site.

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