C'est du bio à St-Germain-Laprade, tiens !

Le Label Territoire Bio Engagé se déploie depuis ce printemps en région AURA. Il a été créé en 2012 en nouvelle Aquitaine. Il est porté par la Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques et la Fédération des Entreprises Agroalimentaires Biologiques (également appelé Cluster Bio) de l'AURA.

Que met en exergue cette distinction que toutes les communes rurales rêveraient de posséder ? Elle récompense les collectivités locales ou les établissements de restauration collective qui mènent un travail de fond sur le développement de l'agriculture biologique.

Les critères d'obtention sont, pour les collectivités, une part de surface agricole labellisée en agriculture biologique supérieure à 15% de la surface agricole totale de la commune. Pour les collectivités ou restaurants collectifs, c'est la part d'achats de produits bio supérieure à 25% des achats qui est recherchée.

Des chiffres qui régalent 

En plongeant dans les "stats" de la belle germinoise, on ne peut que constater qu'elle explose largement ces conditions. Près de 40 % de la surface agricole communale est labellisée en agriculture biologique et près de 45% des achats au sein de la cuisine centrale, sont faits sur des produits en agriculture biologique.

Et cerise bio sur ce gâteau sans huile de palme, il s'agit de la première récompense ainsi remise en Haute-Loire.

Une part importante des achats en bio se font en local auprès d'agriculteurs du territoire, prouvant que le bio et le local ne sont pas opposés mais sont vertueux ensemble.

Attention, spoiler dans le paragraphe qui suit ▼

Parce qu'à Zoom, on est vraiment super sympas, on vous dévoile les secrets de ce succès.

La commune "des ventres-rouges" exonère la taxe foncière sur le foncier agricole non bâti des terrains labellisés en agriculture biologique, accueille chaque année la fête de la bio et a mis en place la tarification sociale des repas.

Ainsi près de 35 % des familles de la commune ont accès aux repas à la cantine facturés au tarif de 1 euro par repas et la commune bénéficie alors d'une aide publique de 3 euros par repas. 

Pourquoi ? Car la commune atteint les objectifs de la Loi EGALIM, c'est-à-dire 20 % d'achats en agriculture biologique et 30 % d'achats sous signe de qualité.

Près d'une soixantaine de communes de Haute-Loire et une dizaine de restaurants collectifs atteignent les objectifs du label et peuvent demander leur labellisation Territoire Bio Engagé.